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    Le sens de l’icône

    • La Vierge de la Passion

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours fait partie de la famille des icônes appelées « conductrices » à cause de la main allongée de Marie qui pointe vers le visage de Jésus.

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours représente le mystère de la Rédemptionet de l’intercession de Marie. Les anges portent les instruments de la Passion. Marie voit, dans cette révélation, la réalisation de la prophétie qu’un jour un glaive de douleur lui transpercera le cœur. Cette pensée explique une certaine tristesse dans le regard de Marie. C’est une Vierge de la Passion qui connaît la souffrance et peut compatir à la nôtre.

    • La vision de Jésus

    Cette icône est l’image du Christ rédempteur dans les bras de sa Mère. Les yeux de Jésus regardent au loin comme pour voir quelque chose qui n’apparaît pas dans l’icône, c’est la vision de sa passion. Cette vision provoque un sursaut en Jésus, sursaut qui lui fait échapper sa sandale. Les instruments de la passion sont tenus précieusement par les anges comme des trophées, instruments de victoire, par lesquels le salut a été acquis.

     

    Son histoire

    De l’île de Crète à Rome

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours vient de l’île de Crète en Méditerranée où elle aurait été peinte sur bois après l’an 1400. Elle aurait été emportée à Rome vers 1490 par un marchand qui voulait la protéger des Turcs qui menaçaient l’île de Crète.

    Sur son lit de mort, le marchand confia l’icône à un ami en lui demandant de faire placer l’image dans une église. L’épouse de cet ami trouva l’image si belle qu’elle voulut la garder chez elle. L’ami mourut lui aussi avant d’avoir accompli sa promesse.

    Sa fille de six ans eut une apparition de la Sainte Vierge qui demandait que l’image soit déposée à l’église Saint-Mathieu à Rome dirigée par les moines augustins. Ce fut fait le 27 mars 1499. Des moines augustins irlandais, chassés d’Irlande par des persécutions, prirent la direction de l’église Saint-Mathieu en 1739 et héritèrent de l’icône.

    L’église Saint-Mathieu fut détruite au cours de l’invasion de Rome par Napoléon en 1798, mais, heureusement, l’icône fut sauvée.

    Ce qui restait de la communauté des Augustins irlandais s’installa en 1819 à l’église Sainte-Marie in Posterula près du Tibre, à Rome. Comme on y vénérait déjà Notre-Dame de Grâce, l’image de Notre-Dame du Perpétuel Secours fut placée dans un oratoire secondaire où elle tomba dans l’oubli, sauf pour un vieux frère augustin qui l’avait vue si souvent à l’église Saint-Mathieu. Il l’a montrée à un jeune servant de messe, Michel Marchi, avec qui il s’était lié d’amitié.

    Chez les Rédemptoristes

    En janvier 1855, les Rédemptoristes achètent une maison et le terrain de l’ancienne chapelle Saint-Mathieu pour y installer leur maison principale à Rome. Les premiers novices y entrent en décembre de la même année. Parmi ces novices, il y avait Michel Marchi.

    En 1863, un père jésuite qui prêche une retraite à Rome demande où est passée l’image miraculeuse qui était dans l’ancienne église Saint-Mathieu. Des recherches sont entreprises. Le jeune Marchi, devenu rédemptoriste, rappelle qu’il a vu cette image au moment où il était jeune servant de messe chez les Augustins et qu’il savait où elle se trouvait.

    En décembre 1865, le supérieur général des Rédemptoristes fait une demande au pape Pie IX pour que cette image revienne chez eux près du lieu où elle avait été déposée à l’origine. Le pape accepte. L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours est donc concédée aux Rédemptoristes en 1866 avec la mission de « la faire connaître dans le monde entier ». Après des travaux de nettoyage, l’icône est installée solennellement dans la chapelle le 26 avril 1866 et les Rédemptoristes en sont devenus les grands propagandistes dans tout l’univers.

    L’icône a fait l’objet d’une restauration majeure en 1990. Les changements de température et des vers menacent la peinture elle-même et le bois sur lequel elle est peinte. Les travaux sont confiés aux ateliers du Musée du Vatican. Au cours de ces travaux, on enlève les couronnes de Marie et de l’Enfant Jésus ajoutées en 1867 qui n’appartenaient pas au tableau original.

     

    Les couleurs du tableau

    Le fond or, fréquent dans l’art byzantin, indique la gloire et le ciel. Les traits dorés sur les habits sont destinés à accentuer les contours et les plis, procédé fréquent dans l’art byzantin.

    La tunique du Christ est verte, la ceinture cramoisie et le manteau d’un brun vif. Le brun était la couleur portée par les Juifs au moment du « sacrifice pour le péché ».

    La Vierge porte une tunique rouge, un voile d’un vert tendre, un large manteau d’un bleu foncé doublé d’une étoffe de couleur verte. Les anges sont habillés de vert et de violet.

     

    Les inscriptions en grec de l’icône

    L’icône porte des abréviations en grec.
    Voici leur signification.

    En haut, de chaque côté de la tête de Marie :

    • une première inscription représente un « M » et un « R » majuscules, en alphabet grec, pour le mot « Mater », qui signifie Mère ;

    • la seconde inscription comprend deux lettres, un « T » et un « U », en alphabet grec également, pour le mot « Théou », qui veut dire Dieu.

    Marie est ainsi présentée comme Mère de Dieu.


    Archange Michel

    • L’ange de gauche porte l’inscription : c’est l’Archange Michel, celui qui tient la lance et l’éponge.

    Archange Gabriel

    • L’ange de droite porte l’inscription : c’est l’Archange Gabriel qui porte la croix et les clous.

    Jésus Christ

    • Près de la tête de Jésus sur l’icône, on trouve inscrites les lettres « J » et « C » et « X » et « C » qui viennent de « Jesous Xristos » qui signifie Jésus Christ en grec.

    Jésus est présenté comme le Christ, c’est-à-dire le Messie, le Sauveur.
    Les deux anges apparaissent dans une vision révélant la passion par laquelle Jésus devra passer.

     


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  • SAINT CLÉMENT
    Pape et Martyr
    (100)


    Saint Clément était né à Rome. Riche, instruit, ardent à chercher la vérité, il trouva dans la religion chrétienne la satisfaction entière des exigences de sa raison et des aspirations de son âme. Non seulement il se fit chrétien, mais il seconda les Apôtres dans la prédication de l'Évangile; et saint Paul, dans son épître aux Philippiens, rappelant les travaux de Clément, assure que son nom est écrit au Livre de vie. Cet attachement de Clément aux Apôtres, ce zèle qu'il montra pour la foi, l'on fait appeler par les Pères homme apostolique.

    Élevé à l'épiscopat par saint Pierre, il devait être son troisième successeur, vers l'an 91. Il vit la chute et la mort de Néron, ainsi que la prise et la ruine de Jérusalem. Sons l'empereur Vespasien, Clément fut conduit au tribunal du préfet, qui demeura émerveillé de la sagesse de ses réponses; mais la volonté de l'empereur était nette: "Que Clément sacrifie aux dieux ou soit exilé en Chersonèse!" Quelle ne fut pas la joie du saint exilé, de trouver dans ce lointain pays deux mille chrétiens! La consolation de ces chrétiens fut indicible: "Dieu, leur dit l'humble Pontife, m'a fait une grâce dont je n'étais pas digne, en m'envoyant au milieu de vous partager vos couronnes."

    Les généreux confesseurs de la foi, au milieu de leurs rudes travaux, étaient souvent privés d'eau et devaient aller la chercher à une très forte distance. Plein de confiance en Dieu, Clément dit aux chrétiens: "Prions le Seigneur, qui a fait jaillir l'eau d'un rocher du désert; Il nous viendra en aide." Il se mit donc en prière, et bientôt, levant les yeux, il aperçut sur la colline un agneau blanc comme la neige, qui de son pied droit indiquait une source d'eau vive jaillissant soudain. A partir de ce jour, les martyrs eurent de l'eau en abondance. La nouvelle de ce miracle fit une grande impression dans tout le pays, les conversions se multiplièrent, des églises se bâtirent, et quelques années plus tard le paganisme était complètement détruit.

    Saint Clément nous a laissé dans ses lettres le plus charmant tableau de ses missions apostoliques. Ce fut seulement sous Trajan, après plus de vingt ans d'exil, que le saint Pape, devenu très suspect à cause de son zèle et de ses succès, fut jeté à la mer, une ancre au cou. Les chrétiens priaient sur la plage. La mer se retira, chose inouïe, d'une lieue et demi, et le corps du martyr parut à découvert, dans une chapelle de marbre construite par les anges. Les marins ont pris saint Clément pour patron.


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  • SAINTE MARGUERITE
    Reine d'Écosse
    (1046-1093)

    Sainte Marguerite était nièce de saint Étienne de Hongrie. Elle vint au monde en 1046, et montra bientôt de merveilleuses dispositions pour la vertu qui lui mérita dans la suite le nom de mère des orphelins et de trésorière des pauvres de Jésus-Christ.

    Forcée de chercher un asile en Écosse, elle donna l'exemple d'une sainteté courageuse dans les épreuves, si bien que le roi Malcolm III, plein d'estime pour elle et épris des charmes de sa beauté, lui offrit sa main et son trône. Marguerite y consentit, moins par inclination que dans l'espoir de servir à propager le règne de Jésus-Christ. Elle avait alors environ vingt-trois ans (1070).

    Son premier apostolat s'exerça envers son mari, dont elle adoucit les moeurs par ses attentions délicates, par sa patience et sa douceur. Convertir un roi, c'est convertir un royaume: aussi l'Écosse entière se ressentit de la conversion de son roi: la cour, le clergé, le peuple furent bientôt transformés.

    Marguerite, apôtre de son mari, fut aussi l'apôtre de sa famille. Dieu lui donna huit enfants, qui firent tous honneur à la vertu de leur pieuse mère et à la valeur de leur père. Dès le berceau elle leur inspirait l'amour de Dieu, le mépris des vanités terrestres et l'horreur du péché.

    L'amour des pauvres, qui avait brillé dans Marguerite enfant, ne fit que s'accroître dans le coeur de la reine: ce fut peut-être, de toutes les vertus de notre sainte, la plus remarquable. Pour les soulager, elle n'employait pas seulement ses richesses, elle se dépensait tout entière: "La main des pauvres, aimait-elle à dire, est la garantie des trésors royaux: c'est un coffre-fort que les voleurs les plus habiles ne sauraient forcer." Aussi se fit-elle plus pauvre que les pauvres eux-mêmes qui lui tendaient la main; car elle ne se privait pas seulement du superflu, mais du nécessaire, pour leur éviter des privations.

    Quand elle sortait de son palais, elle était toujours environnée de pauvres, de veuves et d'orphelins, qui se pressaient sur ses pas. Avant de se mettre à table, elle servait toujours de ses mains neuf petites orphelines et vingt-quatre vieillards; l'on vit même parfois entrer ensemble dans le palais jusqu'à trois cents pauvres. Malcolm se faisait un plaisir de s'associer à sa sainte épouse pour servir les pauvres à genoux, par respect pour Notre-Seigneur, dont ils sont les membres souffrants. La mort de Marguerite jeta le deuil dans tout le royaume.


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