• SAINT ANTOINE

    Abbé, Premier Père des Solitaires d'Égypte

    (251-356)





    Saint Antoine naquit à Côme, dans la Haute-Égypte. Si la gloire de l'ermite Paul est d'avoir donné le premier exemple connu de la vie cachée au désert, celle d'Antoine est d'avoir réuni des peuples de solitaires sous les règles d'une vie commune. Antoine avait reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne. Peu de temps après leur mort, étant âgé de dix-huit ans, il entendit lire, à l'église, ces paroles de l'Évangile: "Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres." Il prend aussitôt cette parole pour lui, et voulant l'accomplir à la lettre, il se retire dans le désert, où il partage son temps entre la prière et le travail; il fait son unique repas après le coucher du soleil, d'un peu de pain, de sel et d'eau, et garde parfois l'abstinence jusqu'à quatre jours entiers; le peu de sommeil qu'il se permet, il le prend sur une simple natte de jonc ou sur la terre nue.



    A deux reprises, il s'enfonce plus avant dans le désert et s'abîme de plus en plus dans la pénitence et la prière. La persécution le fait retourner dans le monde: "Allons, dit-il, voir les triomphes de nos frères qui combattent pour la cause de Dieu; allons combattre avec eux." On le voyait soulager les confesseurs de Jésus-Christ dans les cachots, les accompagner devant les juges et les exhorter à la constance. Son courage étonnait les juges et les bourreaux; il alla cent fois au-devant du martyre; mais Dieu lui réservait une autre couronne.



    La persécution ayant cessé, il retourna au désert, fonda des monastères et devint le père d'une multitude de religieux. Le travail des mains, le chant des cantiques, la lecture des Saints Livres, la prière, les jeûnes et les veilles étaient leur vie.



    Le désert, habité par des anges, florissait de toutes les vertus, et Antoine était l'âme de ce grand mouvement cénobitique. Il mourut à l'âge de cent cinq ans. Sa joie en quittant cette terre, fut si grande, qu'il semblait voir le Ciel ouvert devant ses yeux, et les esprits célestes prêts à lui faire escorte.



    Saint Antoine est particulièrement célèbre par ses combats contre les démons. Des légions infernales le frappaient et le laissaient demi-mort; les malins esprits prenaient pour l'épouvanter les formes les plus horribles; mais il se moquait de leurs efforts. Après les avoir chassés par le signe de la Croix: "Où étiez-vous donc, Seigneur?" s'écriait-il; et Dieu lui répondait: "Antoine, J'étais avec toi et Je Me réjouissais de ta victoire."


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  • Sainte Roseline

    (+ 1329)





    Fille aînée d'Arnaud de Villeneuve et Sybille de Sabran, Roseline naît au Château des Arcs le 27 janvier 1263. Très vite l'enfant fait preuve d'une grande bonté : elle distribue sans compter des réserves du Chateau aux pauvres du castrum malgré l'interdiction de son père.

    Un jour il la surprend le tablier rempli de pain, quand Roseline, confuse, montre ce qu'elle cache, une brassée de roses s'échappe du tablier. C'est le "Miracle des Roses".

    Au contact de sa tante Jeanne, Prieure du monastère de la Celle-Roubaud, Roseline souhaite devenir chartreuse, son père qui lui destine un beau mariage cède aux vœux de sa fille. Elle devint novice en 1278. En 1285, elle retourne à la Chartreuse de La Celle Roubaud Aux Arcs, pour la plus grande joie de sa famille et des Arcois.

    En 1300, à l'âge de 37 ans elle succède à sa tante comme Prieure. Plusieurs miracles dont "le repas des anges" se sont produits depuis son noviciat. Elle expire le 17 janvier 1329 à l'âge de 66 ans.

    Exhumé 5 ans après sa mort, son corps est retrouvé intact et ses yeux ouverts avaient conservé tout leur éclat. Afin que les fidèles puissent l'honorer, son corps fut placé dans une châsse et les yeux sertis dans un reliquaire.

    En 1660, Louis XIV souhaita vérifier la réalité de ce prodige. Croyant à une supercherie, son médecin Vallot creva l'œil gauche, la prunelle se troubla instantanément, les yeux étaient bien naturels.



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  • Bienheureuse Stéphanie Quinzani

    Vierge du Tiers-Ordre de Saint-Dominique

    (1457-1530)





    Cette fille de saint Dominique naquit le 5 février 1457, à Orzinovi, petit village situé près de Brescia, en Italie. Son père, Lorenzo Quinzani alla bientôt s´établir à Soncino pour se mettre sous la conduite du dominicain Mathieu Carreri, célèbre maître de la vie intérieure. Celui-ci avait remarqué la petite Stéphanie et prédit à la jeune enfant qu´elle serait son héritière. L´enfant ne comprit rien à ces paroles, mais, quelques années plus tard, quand le bienheureux Matthieu mourut, la Sainte se sentit frappée au coeur d´une blessure très douloureuse. Au même instant, le défunt lui apparut et lui apprit que cette blessure était l´héritage qu´il lui avait promis.



    La souffrance devait être le partage de la bienheureuse Stéphanie; elle était destinée par Dieu à prendre rang parmi ces âmes privilégiées que Sa divine sagesse conduit hors des voies communes et élève par des moyens extraordinaires jusqu´aux plus hauts sommets de la vie mystique.



    Chez la bienheureuse, la grâce prévint la nature. A l´âge de sept ans, elle fit voeu de pauvreté, de virginité et d´obéissance. Notre-Seigneur voulut aussitôt lui montrer combien sa générosité Lui avait été agréable. Il lui apparut accompagné de Sa Très Sainte Mère, et de plusieurs autres Saints et lui donna le titre d´épouse et comme gage de cette alliance, lui remit un anneau précieux. Vers l´âge de dix à onze ans, elle sentit un vif attrait pour la souffrance. Elle comprit qu´elle devait suivre le Christ, son Époux, sur le chemin du Calvaire. Aussi se mit-elle à pratiquer une rigoureuse mortification. Les épreuves ne lui furent pas épargnées et le démon lui suscita de terribles tentations contre la sainte vertu. Pour en triompher, la jeune fille eut recours à un remède énergique: elle se précipita avec un courage intrépide dans un amas d´épines et s´y roula jusqu´à ce que la douleur eût calmé les efforts de la tentation.



    A l´âge de quinze ans, un Vendredi-Saint, alors qu´elle méditait avec larmes sur les souffrances de son Sauveur, elle reçut de Jésus-Christ l´impression des sacrés stigmates et Il lui déclara que désormais elle aurait part à toutes Ses douleurs et que dans chacun de ses membres elle porterait une partie de ce que Lui-même avait souffert. A partir de ce moment, chaque semaine, le vendredi, elle semblait reproduire dans son corps et dans son âme les mystères de la sanglante Passion. On la voyait dans une sorte d´agonie pendant laquelle il lui sortait de tous les pores une sueur mêlée de sang. Puis on eût dit qu´on la déchirait de coups de fouet. Enfin, sa tête portait comme l´empreinte du couronnement d´épines. A ces souffrances corporelles venaient s´ajouter d´indicibles angoisses morales. Pendant quarante ans, la Bienheureuse dut passer à travers des ténèbres, des sécheresses, des impuissances et des délaissements terribles. Et ce martyre de l´âme était si effroyable qu´elle eût succombé sous la rigueur des épreuves, si des faveurs extraordinaires n´étaient venues la soutenir.



    Selon son plus grand désir et la promesse qu´elle avait faite en son jeune âge, elle revêtit l´habit du Tiers-Ordre de Saint-Dominique. Elle établit un monastère à Soncino et entreprit de bâtir un couvent sous le vocable de saint Paul. Dieu lui vint en aide, et, dès l´année 1519, une trentaine de jeunes filles des plus nobles familles y travaillaient sous sa direction à acquérir la perfection religieuse.



    Elle mourut le 2 janvier 1530 à l´âge de soixante-treize ans en prononçant les paroles du Divin Crucifié dont elle avait été la fidèle imitatrice: "Seigneur, je remets mon âme entre Vos mains."

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