• Saint Pierre Chrysologue
    (405-451)

    Né à Imola (Italie), il fut élevé par l'évêque de sa ville. Vers 430, il fut élu évêque de Ravenne, cité impériale. Il y gagna le nom de Chrysologue (ie. : "bouche d'or") par la qualité de ses prêches : ses 170 homélies sont rédigées de la même manière, "Il faut parler au peuple dans la langue du peuple". Il laissa aussi de nombreux écrits. Il mourut à Ravenne vers 451. Il fut proclamé Docteur de l'Eglise en 1729 par Benoît XII.


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  • SAINT NAZAIRE et SAINT CELSE

    Martyrs

    (Ier siècle)





    Nazaire naquit à Rome, d'un père païen, nommé Africanus, et d'une pieuse mère nommée Perpétue, qui avait été baptisée par saint Pierre. L'enfant répondit admirablement aux leçons maternelles et brilla par ses vertus précoces et son innocence.

    Parvenu à sa neuvième année, Nazaire fut sollicité par son père d'abandonner le christianisme; mais il préféra la vérité au mensonge, fut baptisé par saint Lin et devint un des plus fervents chrétiens de Rome. Son père, irrité, employa la violence pour vaincre sa fermeté; mais, enfin, plein d'admiration pour ce fils, il lui fournit lui-même les moyens d'accomplir le projet hardi qu'il avait formé d'aller prêcher la foi.

    Nazaire parcourut l'Italie, semant l'Évangile parmi les populations païennes et les édifiant par ses vertus. A Milan, son premier soin fut d'aller visiter les martyrs Gervais et Protais dans leur prison et de les fortifier dans la lutte par ses paroles. Saisi lui-même comme chrétien, il est cruellement flagellé et chassé de la ville. Près de Nice, il s'attache comme disciple un enfant nommé Celse, après l'avoir instruit et baptisé. Nazaire et Celse ne se séparent plus. Les conversions se multiplient d'une manière étonnante; Nazaire est de nouveau soumis à de cruelles tortures, puis rendu à la liberté, à la condition de ne plus reparaître dans ce pays.

    Les deux saints jeunes gens remontent alors les Alpes, traversant sans se décourager d'immenses et solitaires forêts, des rochers inaccessibles, de rares villages où vivaient de pauvres idolâtres, et arrivent à Embrun, où leur zèle opère des prodiges de conversions. Vienne, Genève, Trèves entendent tour à tour leur voix, rendue éloquente par l'amour de Jésus-Christ. Les contradictions et la persécution donnent à leur prédication une fécondité nouvelle.

    Condamnés à être noyés, ils marchent sur les ondes comme sur une terre ferme. Après cet éclatant miracle, Nazaire et Celse reprennent la route de Milan, où ils sont bientôt arrêtés comme chrétiens et zélateurs de la foi. A la lecture de la sentence de mort, ils se jettent, joyeux, dans les bras l'un de l'autre: "Quel bonheur pour nous, s'écrie Nazaire, de recevoir aujourd'hui la palme du martyre! – Je Vous rends grâces, ô mon Dieu, dit Celse, de ce que Vous voulez bien me recevoir, si jeune encore, dans Votre gloire." Ils sont alors conduits sur une place publique de Rome, où ils ont la tête tranchée, vers l'an 56 de l'ère chrétienne.


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  • SAINT CÉLESTIN
    Pape
    (mort en 432)

    À la mort du Pape saint Boniface, on élut à l'unanimité Célestin, romain de naissance et proche parent de l'empereur Valentinien. Le nouveau Pontife gouverna l'Église pendant dix ans avec une sollicitude et une prudence admirables.

    "Ma vigilance pastorale, écrivait-il, n'est point bornée par les lieux; elle s'étend à tous les pays où l'on adore Jésus-Christ." En exerçant cette vigilance, il avait surtout à coeur le salut des âmes:

    "Accordez l'absolution, écrivait-il à quelques évêques, à tous ceux qui la demanderont sincèrement à l'article de la mort: la contrition dépend moins du temps que du coeur."

    Mais ce qui mit en relief le zèle et l'autorité du grand Pontife, ce fut la manière dont il combattit l'hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople. Ce malheureux, voyant sa doctrine condamnée par les orientaux, se tourna vers l'Occident, et il écrivit à Rome deux lettres où il déguisait ses sentiments sous des expressions captieuses.

    Célestin, prévenu en même temps par saint Cyrille d'Alexandrie, assembla un concile à Rome; on y examina les écrits de Nestorius, et on condamna ses blasphèmes contre l'unité de personne en Jésus-Christ. Le Pape nomma Cyrille son commissaire en Orient, et il le revêtit de toute son autorité pour agir en son nom. L'hérésiarque refusant de se soumettre, on convoqua le concile d'Éphèse. Cette assemblée, présidée par les légats de Célestin, à la tête desquels se trouvait Cyrille, excommunia Nestorius et le déposa.

    Une autre question s'éleva dans les Gaules: quelques-uns y attaquaient la doctrine de saint Augustin sur la nécessité de la grâce. Le Pape prit la défense du grand évêque d'Hippone, dans une lettre écrite aux évêques de ce pays.

    "Nos prédécesseurs, disait-il, l'ont toujours regardé comme un des plus grands Docteurs de l'Église; sa mémoire ne pourra plus être flétrie par les clameurs de quelques-uns. Il suffit de savoir et de croire que l'enseignement traditionnel des Apôtres attribue à la grâce de Jésus-Christ aussi bien le commencement que la fin de nos oeuvres. Nul catholique ne peut s'écarter de cette règle."

    Pour étouffer dans la Grande-Bretagne les semences du pélagianisme, il chargea saint Germain, évêque d'Auxerre, et saint Loup, évêque de Troyes, de préserver ce pays du danger qui le menaçait. Ce fut aussi Célestin qui envoya saint Pallade prêcher l'Évangile aux Scots, et saint Patrice, aux Irlandais. Après un règne de dix ans, ce grand Pape mourut le 1er août 432. L'église Sainte-Praxède possède une partie de ses reliques.


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