• «Mais pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil» (Ga 6, 14).

    Padre Pio de Pietrelcina, comme l'Apôtre Paul, plaça la Croixde son Seigneur au sommet de sa vie et de son apostolat, comme sa force, sa sagesse et sa gloire. Enflammé d'amour pour Jésus Christ, il se conforma à lui dans l'offrande de lui-même pour le salut du monde. En suivant et en imitant le Crucifié, il fut si généreux et si parfait qu'il aurait pu dire: «Avec le Christ, je suis fixé à la croix: je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 19-20). Et les trésors de grâce que Dieu lui avait accordés avec une largesse singulière, il les distribua sans répit par son ministère, servant les hommes et les femmes qui accouraient à lui toujours plus nombreux, et engendrant une multitude de fils et de filles spirituels.

    Ce digne disciple de saint François d'Assise naquit le 25 mai 1887 à Pietrelcina, dans l'archidiocèse de Bénévent, de Grazio Forgione et de Maria Giuseppa De Nunzio. Il fut baptisé le lendemain et reçut le nom de François. À 12 ans, il fit sa Confirmation et sa première communion.

    À 16 ans, le 6 janvier 1903, il entra au noviciat de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins à Morcone, où, le 22 du même mois, il revêtit l'habit franciscain et prit le nom de Frère Pio. Une fois achevée l'année du noviciat, il fit profession en émettant les vœux simples et, le 27 janvier 1907, les vœux solennels.

    Après l'ordination sacerdotale, qu'il reçut le 10 août 1910 à Bénévent, il resta dans sa famille jusqu'en 1916, pour des raisons de santé. En septembre de la même année, il fut envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo et il y demeura jusqu'à sa mort.

    Enflammé de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, Padre Pio vécut pleinement sa vocation qui consistait à participer à la rédemption de l'homme, selon la mission spéciale qui caractérisa toute sa vie et qu'il réalisa par la direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l'Eucharistie. Le moment le plus éminent de son activité apostolique était celui où il célébrait la messe. Les fidèles qui y participaient y percevaient le sommet et la plénitude de sa spiritualité.

    Dans le domaine de la charité sociale, il s'appliqua à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles, principalement par la fondation de la «Casa Sollievo della Sofferenza», inaugurée le 5 mai 1956.

    Pour Padre Pio la foi était la vie: il voulait tout et faisait tout à la lumière de la foi. Il s'investissait continuellement dans la prière. Il passait la journée et une grande partie de la nuit en dialogue avec Dieu. Il disait: «Dans les livres nous cherchons Dieu, dans la prière nous le trouvons. La prière est la clé qui ouvre le cœur de Dieu». Sa foi le porta constamment à accepter la volonté mystérieuse de Dieu.

    Il était en permanence immergé dans les réalités surnaturelles. Non seulement il était l'homme de l'espérance et de la confiance totale en Dieu, mais, par la parole et par l'exemple, il inspirait ces vertus à tous ceux qui l'approchaient.

    L'amour de Dieu le remplissait, répondant à toutes ses attentes; la charité était le principe qui dirigeait ses journées: aimer Dieu et le faire aimer. Sa préoccupation particulière: grandir et faire grandir dans la charité.

    Il manifesta le maximum de sa charité envers le prochain en accueillant, pendant plus de 50 ans, de très nombreuses personnes, qui accouraient à son ministère et à son confessionnal, à son conseil et à son réconfort. Il était comme assiégé : on le cherchait à l'église, à la sacristie, au couvent. Et il se donnait à tous, faisant revivre la foi, distribuant la grâce, portant la lumière. Mais il voyait l'image du Christ particulièrement dans les pauvres, en ceux qui souffrent ou qui sont malades, et il se donnait spécialement à eux.

    Il a exercé de manière exemplaire la vertu de prudence, il agissait et conseillait à la lumière de Dieu.

    Son intérêt était la gloire de Dieu et le bien des âmes. Il a traité toutes les personnes avec justice, loyauté et grand respect.

    La vertu de force a brillé en lui. Il ne tarda pas à comprendre que son chemin serait celui de la croix, et il l'accepta aussitôt avec courage et par amour. Il fit l'expérience pendant de nombreuses années des souffrances de l'âme. Pendant des années, il supporta les souffrances de ses plaies avec une admirable sérénité. 

    Quand il fut objet d'enquêtes et que l'on restreignit son ministère sacerdotal, il accepta tout avec résignation et profonde humilité. Devant des accusations injustes et des calomnies, il sut toujours se taire, faisant confiance au jugement de Dieu, de ses supérieurs et de sa propre conscience.

    Il employait habituellement la mortification pour obtenir la vertu de tempérance, conformément au style franciscain. Dans sa mentalité et dans son mode de vie, il était tempérant.

    Conscient des engagements pris dans la vie consacrée, il observait avec générosité les vœux professés. Il a été obéissant en tout aux ordres de ses supérieurs, même lorsqu'ils étaient difficiles. Son obéissance était surnaturelle dans l'intention, universelle dans son étendue et intégrale dans son exécution. Il pratiqua l'esprit de pauvreté avec un total détachement de lui-même, des biens terrestres, des commodités et des honneurs. Il a toujours eu une grande prédilection pour la vertu de chasteté. Son comportement était modeste partout et avec tous.

    Il s'estimait sincèrement inutile, indigne des dons de Dieu, rempli à la fois de misères et de faveurs divines. Face à l'admiration que lui portait beaucoup de monde, il répétait: «Je veux être seulement un pauvre frère qui prie».

    Sa santé, depuis sa jeunesse, ne fut pas très florissante et, surtout au cours des dernières années de sa vie, elle déclina rapidement. «Sœur la mort» le frappa, alors qu'il était préparé et serein, le 23 septembre 1968, à l'âge de 81 ans. Ses obsèques furent célébrées en présence d'une foule tout à fait extraordinaire.

    Le 20 février 1971, à peine trois ans après sa mort, parlant aux supérieurs de l'Ordre des Capucins, Paul VI disait de lui: «Regardez quelle renommée il a eue, quelle audience mondiale il a rassemblée autour de lui! Mais pourquoi? Peut-être parce qu'il était un philosophe? Parce qu'il était un sage? Parce qu'il avait des moyens à sa disposition? Parce qu'il célébrait la Messe avec humilité, confessait du matin au soir, et était, c'est difficile à dire, un représentant de notre Seigneur marqué de ses stigmates. C'était un homme de prière et de souffrance».

    Déjà durant sa vie il jouissait d'une grande renommée de sainteté, due à ses vertus, à son esprit de prière, de sacrifice et de consécration totale au bien des âmes. Au cours des années qui ont suivi sa mort,la renommée de sa sainteté et de ses miracles est allée en se développant, devenant un phénomène ecclésial, répandu dans le monde entier, auprès de toutes les catégories de personnes.

    Ainsi Dieu manifestait à l'Église sa volonté de glorifier sur terre son fidèle serviteur. Il ne se passa pas beaucoup de temps avant que l'Ordre des Frères Mineurs Capucins n'accomplît les étapes prévues par la loi canonique pour mettre en route la Cause de béatification et de canonisation. Toute chose examinée, le Saint-Siège, selon les normes du Motu proprio «Sanctitas clarior», concéda le Nihil obstat le 29 novembre 1982. L'Archevêque de Manfredonia put ainsi procéder à l'introduction de la Cause et à la réalisation du procès de reconnaissance (1983-1990). Le 7 décembre 1990, la Congrégation pour les Causes des Saints en reconnut la validité juridique. Une fois achevée la Positio, on discuta, comme d'habitude, pour savoir si Padre Pio avait pratiqué les vertus à un degré héroïque. Le 13 juin 1997, se tint l'assemblée spéciale des Consulteurs théologiens qui eut un résultat positif. Dans la session ordinaire du 21 octobre suivant, Mgr Andrea Maria Erba, Évêque de Velletri-Segni, étant chargé de la cause, les Cardinaux et les Évêques ont reconnu que Padre Pio de Pietrelcina a pratiqué à un degré héroïque les vertus théologales, cardinales et les autres.

    Le 18 décembre 1997, en présence de Jean-Paul II, fut promulgué le décret sur l'héroïcité des vertus.

    Pour la béatification de Padre Pio, la postulation a présenté au dicastère compétent la guérison de Madame Consiglia De Martino, de Salerne. À propos de ce cas, se déroula le Procès canonique régulier auprès du tribunal ecclésiastique de l'archidiocèse de Salerno-Campagna-Acerno, de juillet 1996 à juin 1997. Le 30 avril 1998, se tint, au siège de la Congrégation pour les Causes des Saints, l'examen du Conseil médical et, le 22 juin de la même année, l'assemblée spéciale des Consulteurs théologiens. Le 20 octobre suivant, au Vatican, se réunit la Congrégation ordinaire des Cardinaux et des Évêques membres du Dicastère. Le 21 décembre 1998, en présence de Jean-Paul II, fut promulgué le décret sur le miracle.

    Le 2 mai 1999, place Saint-Pierre, au cours d'une célébration eucharistique solennelle, Sa Sainteté Jean-Paul II, de par son autorité apostolique, déclara Bienheureux le Vénérable Serviteur de Dieu Pio de Pietrelcina et établit la date du 23 septembre pour sa commémoration liturgique. 

    Pour la canonisation du Bienheureux Padre Pio, la postulation a présenté au dicastère compétent la guérison du petit Matteo Pio Colella de San Giovanni Rotondo. Le cas a été soumis à un procès canonique régulier devant le tribunal ecclésiastique de l'archidiocèse de Manfredonia-Vieste, du 11 juin au 17 octobre 2000. Le 23 octobre suivant, la documentation fut transmise à la Congrégation pour les causes des saints. Le 22 novembre 2001, à la Congrégation pour les causes des saints, on a procédé à l'étude de la consultation médicale. L'assemblée spéciale des théologiens consulteurs s'est tenue le 11 décembre et, le 18 du même mois, la session ordinaire des cardinaux et évêques. Le 20 décembre, en présence de Jean-Paul II, on a promulgué le décret sur le miracle. Le décret de canonisation a été promulgué le 26 février 2001.

     

    Les miracles de Padre Pio

    Les guérisons de Padre Pio

    Les apparitions

    Neuvaine à Padre Pio

    Un peu plus sur Padre Pio

    sources: Vatican


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  • Notre Père qui es aux cieux

    Que Ton Nom soit sanctifié

    Que ton Règne vienne

    Que Ta Volonté soit faite
    sur terre comme au ciel

    Donne-nous notre pain de ce jour

    Pardonne-nous nos offenses
    comme nous pardonnons aussi
    à ceux qui nous ont offensés

    Et ne nous soumets pas à la tentation

    Mais délivre-nous du mal.

    Amen

     



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  • Saint Valentin  
    Evêque et Martyr
    (IIIème siècle) 

          Valentin était évêque de Terni, dans les monts Sabin (Italie). Le philosophe romain Craton vint un jour le voir pour qu'il guérisse son fils mourant. Valentin accepta s'il promettait, si son fils guérissait, de ne plus chasser les chrétiens mais de chercher à les comprendre. Craton accepta et Valentin, après une prière, guérit le malade. Aussitôt Craton et sa famille se convertirent non sans que cela ne fît beaucoup de bruit.        

            Valentin fut décapité vers 273 pour avoir refusé de renier sa foi. Saint Valentin est devenu le patron des amoureux à partir d'un proverbe du Moyen-Age : "A la saint Valentin, les oiseaux commencent à roucouler".

     

    POUR LES AMOUREUX...
    Une petite histoire de la Saint Valentin
     

    L'origine de la fête de la Saint-Valentin est assez mal connue. Il semblerait cependant qu'elle remonte à l'Antiquité.

    Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ".

    Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire romain déchu, qu'il fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes est menée par l'Eglise Catholique.


    La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain.
    En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse.
    On dit aussi qu'à cette occasion, une sorte de loterie de l'amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l'année.

    Voilà qui n'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc une fête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selon les versions.

    Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effet qu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse. C'est ainsi que depuis, à la Saint Valentin, chaque Valentin cherche sa Valentine pour mieux roucouler au printemps

    Autre Version

    Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d'amour ainsi que des roses rouges qui sont l'emblème de la passion.

    À l'origine fête de l'Église catholique, le jour de la Saint-Valentin n'aurait pas été associé avec l'amour romantique avant le haut Moyen Âge. La fête est maintenant associée plus étroitement à l'échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu'un cœur ou un Cupidon ailé.

    À l'envoi de billets au XIXe siècle a succédé l'échange de cartes de vœux. On estime qu'environ un milliard de ces cartes sont expédiées chaque année à l'occasion de la Saint Valentin, chiffre battu seulement par le nombre de cartes échangées lors des fêtes de Noël. On estime aussi que 85% de ces cartes sont achetées par des femmes.

    L'association du milieu du mois de février avec l'amour et la fertilité date de l'antiquité. Dans le calendrier de l'Athènes antique, la période de mi-janvier à mi-février était le mois de Gamélion, consacré au mariage sacré de Zeus et de Héra.

    Dans la Rome antique, le jour du 15 février était nommé les lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fertilité, que l'on représente à moitié nu et vêtu de peaux de chèvre. Les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres au dieu et, après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de Rome et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s'approchaient volontiers, car être touchée ainsi était censé rendre fertile et faciliter l'accouchement. Cette solennité païenne honorait Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan, le dieu de la nature.

    Au moins trois saints différents sont nommés Valentin, tous trois martyrs[1]. Leur fête a été fixée le 14 février par décret du Pape Gelase Ier, aux alentours de 498. C'est à cette date qu'ils sont mentionnés dans les premiers martyrologes[2] :

    * Un prêtre à Rome, qui a souffert le martyr dans la seconde moitié du IIIe siècle et qui a été enterré sur la Via Flaminia.
    * Un évêque d'Interamma (le Terni moderne), qui a également souffert le martyre dans la deuxième moitié du IIIe siècle et qui a également été enterré sur la Via Flaminia.
    * Un martyr en Afrique du Nord dont on ne sait presque rien.

    Le rapprochement entre la Saint Valentin et l'amour courtois n'est mentionné dans aucune histoire ancienne et est considéré par des historiens comme une légende. Il existe une légende selon laquelle la fête de la Saint-Valentin a été créée pour contrecarrer la pratique des lupercales par les jeunes amoureux qui dessinaient leurs noms sur une urne. Mais cette pratique n'est citée dans aucune source écrite de l'époque.

    Le jour de la Saint Valentin a longtemps été célébré comme étant la fête des célibataires et non des couples. Le jour de la fête, les jeunes filles célibataires se dispersaient aux alentours de leurs villages et se cachaient en attendant que les jeunes garçons célibataires les trouventréf. nécessaire. A l'issue de ce cache-cache géant, les couples formés étaient amenés à se marier dans l'année. Ceci permettait de développer la démographie et stimuler l'expansion des villages. Soulignons que cette pratique laissait libre cours à beaucoup de tricheries de la part de couples officieux ainsi que des hommes qui visaient une jeune fille en particulier et notamment la plus belle du village, très courtisée.

    La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVe siècle en Angleterre et en France, où l'on croyait que le 14 février était le jour où les oiseaux migraient. Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Geoffrey Chaucer au XIVe siècle. Il était courant durant cette période que les amoureux échangent des billets et qu'ils s'appellent chacun leur Valentin. Un de ces billets du XIVe siècle se trouverait à la British Library. Il est probable que nombre de légendes sur la Saint-Valentin aient été inventées pendant cette période. Parmi ces légendes, on trouve celles-ci :

    * La veille du martyre de Saint Valentin, il a glissé un « valentin » à la fille du geôlier qui aurait lu « de la part de votre Valentin ».
    * Pendant une période d'interdiction de mariage des soldats romains par l'empereur Claude II, Saint Valentin arrangeait secrètement les mariages. Dans la plupart des versions de cette légende, le 14 février est la date liée à son martyre

    Il existe plusieurs saints, donc plusieurs sites :

    * à Dublin : au XIXe siècle, les reliques de saint Valentin de Terni furent léguées par le pape Grégoire XVI à l'église des Carmelites de la rue Whitefriar à Dublin, qui est alors devenue un lieu de pèlerinage pour le 14 février. En 1969, dans le souci d'épurer le calendrier catholique de tous les saints légendaires, l'Église a ôté le jour de la Saint-Valentin de son calendrier officiel.
    * à Roquemaure : depuis le 25 octobre 1868, l’église de Roquemaure dans le Gard abrite les reliques d’un saint Valentin. En 1868 elles furent achetées à Rome par un riche propriétaire viticole du pays qui les utilisa dans le but de protéger les vignobles du phylloxera[3], apparu ici deux ans auparavant.
    En Chine et à Taiwan, depuis les années 80, la Saint-Valentin connait une popularité importante, notamment chez les jeunes, qui génère diverses activités commerciales. À part la Saint-Valentin, il existe une fête traditionnelle pour les amoureux provenant d'une légende ancienne, dont la date est le 7 du septième mois du calendrier lunaire.


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    Le sens de l’icône

    • La Vierge de la Passion

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours fait partie de la famille des icônes appelées « conductrices » à cause de la main allongée de Marie qui pointe vers le visage de Jésus.

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours représente le mystère de la Rédemptionet de l’intercession de Marie. Les anges portent les instruments de la Passion. Marie voit, dans cette révélation, la réalisation de la prophétie qu’un jour un glaive de douleur lui transpercera le cœur. Cette pensée explique une certaine tristesse dans le regard de Marie. C’est une Vierge de la Passion qui connaît la souffrance et peut compatir à la nôtre.

    • La vision de Jésus

    Cette icône est l’image du Christ rédempteur dans les bras de sa Mère. Les yeux de Jésus regardent au loin comme pour voir quelque chose qui n’apparaît pas dans l’icône, c’est la vision de sa passion. Cette vision provoque un sursaut en Jésus, sursaut qui lui fait échapper sa sandale. Les instruments de la passion sont tenus précieusement par les anges comme des trophées, instruments de victoire, par lesquels le salut a été acquis.

     

    Son histoire

    De l’île de Crète à Rome

    L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours vient de l’île de Crète en Méditerranée où elle aurait été peinte sur bois après l’an 1400. Elle aurait été emportée à Rome vers 1490 par un marchand qui voulait la protéger des Turcs qui menaçaient l’île de Crète.

    Sur son lit de mort, le marchand confia l’icône à un ami en lui demandant de faire placer l’image dans une église. L’épouse de cet ami trouva l’image si belle qu’elle voulut la garder chez elle. L’ami mourut lui aussi avant d’avoir accompli sa promesse.

    Sa fille de six ans eut une apparition de la Sainte Vierge qui demandait que l’image soit déposée à l’église Saint-Mathieu à Rome dirigée par les moines augustins. Ce fut fait le 27 mars 1499. Des moines augustins irlandais, chassés d’Irlande par des persécutions, prirent la direction de l’église Saint-Mathieu en 1739 et héritèrent de l’icône.

    L’église Saint-Mathieu fut détruite au cours de l’invasion de Rome par Napoléon en 1798, mais, heureusement, l’icône fut sauvée.

    Ce qui restait de la communauté des Augustins irlandais s’installa en 1819 à l’église Sainte-Marie in Posterula près du Tibre, à Rome. Comme on y vénérait déjà Notre-Dame de Grâce, l’image de Notre-Dame du Perpétuel Secours fut placée dans un oratoire secondaire où elle tomba dans l’oubli, sauf pour un vieux frère augustin qui l’avait vue si souvent à l’église Saint-Mathieu. Il l’a montrée à un jeune servant de messe, Michel Marchi, avec qui il s’était lié d’amitié.

    Chez les Rédemptoristes

    En janvier 1855, les Rédemptoristes achètent une maison et le terrain de l’ancienne chapelle Saint-Mathieu pour y installer leur maison principale à Rome. Les premiers novices y entrent en décembre de la même année. Parmi ces novices, il y avait Michel Marchi.

    En 1863, un père jésuite qui prêche une retraite à Rome demande où est passée l’image miraculeuse qui était dans l’ancienne église Saint-Mathieu. Des recherches sont entreprises. Le jeune Marchi, devenu rédemptoriste, rappelle qu’il a vu cette image au moment où il était jeune servant de messe chez les Augustins et qu’il savait où elle se trouvait.

    En décembre 1865, le supérieur général des Rédemptoristes fait une demande au pape Pie IX pour que cette image revienne chez eux près du lieu où elle avait été déposée à l’origine. Le pape accepte. L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours est donc concédée aux Rédemptoristes en 1866 avec la mission de « la faire connaître dans le monde entier ». Après des travaux de nettoyage, l’icône est installée solennellement dans la chapelle le 26 avril 1866 et les Rédemptoristes en sont devenus les grands propagandistes dans tout l’univers.

    L’icône a fait l’objet d’une restauration majeure en 1990. Les changements de température et des vers menacent la peinture elle-même et le bois sur lequel elle est peinte. Les travaux sont confiés aux ateliers du Musée du Vatican. Au cours de ces travaux, on enlève les couronnes de Marie et de l’Enfant Jésus ajoutées en 1867 qui n’appartenaient pas au tableau original.

     

    Les couleurs du tableau

    Le fond or, fréquent dans l’art byzantin, indique la gloire et le ciel. Les traits dorés sur les habits sont destinés à accentuer les contours et les plis, procédé fréquent dans l’art byzantin.

    La tunique du Christ est verte, la ceinture cramoisie et le manteau d’un brun vif. Le brun était la couleur portée par les Juifs au moment du « sacrifice pour le péché ».

    La Vierge porte une tunique rouge, un voile d’un vert tendre, un large manteau d’un bleu foncé doublé d’une étoffe de couleur verte. Les anges sont habillés de vert et de violet.

     

    Les inscriptions en grec de l’icône

    L’icône porte des abréviations en grec.
    Voici leur signification.

    En haut, de chaque côté de la tête de Marie :

    • une première inscription représente un « M » et un « R » majuscules, en alphabet grec, pour le mot « Mater », qui signifie Mère ;

    • la seconde inscription comprend deux lettres, un « T » et un « U », en alphabet grec également, pour le mot « Théou », qui veut dire Dieu.

    Marie est ainsi présentée comme Mère de Dieu.


    Archange Michel

    • L’ange de gauche porte l’inscription : c’est l’Archange Michel, celui qui tient la lance et l’éponge.

    Archange Gabriel

    • L’ange de droite porte l’inscription : c’est l’Archange Gabriel qui porte la croix et les clous.

    Jésus Christ

    • Près de la tête de Jésus sur l’icône, on trouve inscrites les lettres « J » et « C » et « X » et « C » qui viennent de « Jesous Xristos » qui signifie Jésus Christ en grec.

    Jésus est présenté comme le Christ, c’est-à-dire le Messie, le Sauveur.
    Les deux anges apparaissent dans une vision révélant la passion par laquelle Jésus devra passer.

     


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  • Prière
    Pour tous les jours de la Neuvaine à Marie, patronne de paroisse.

    Je serai à l’égard d’Israël comme une rosée (Osée, 14, 6), disait le Seigneur par un prophète, en parlant du peuple chéri : cette prédilection qu’il lui assurait, n’avons-nous pas lieu de l’attendre de vous, ô Marie ! et si les Israélites furent proclamés heureux d’avoir Salomon pour roi, combien devons-nous nous estimer fortunés de vous avoir pour patronne ? Lorsque les anciens justes tendaient des mains suppliantes vers Dieu, quelqu’irrité qu’il fût contre le peuple, il s’apaisait ; et dès qu’un prophète se mettait au-devant comme une haie, les coupables étaient épargnés : les coups de la justice du Seigneur pourraient-ils nous atteindre, vous ayant pour rempart, ô vous qui êtes sa Mère ! et n’avons-nous pas en vous le gage des plus abondantes bénédictions ? Arche précieuse de la nouvelle alliance, ne soyez point parmi nous comme chez des infidèles et des étrangers, et ne nous traitez point comme l’arche d’Israël traitait autrefois les Philistins et les incirconcis. Vous êtes après Dieu toute notre espérance ; c’est à vous que nous avons recours dans nos tentations, nos maladies, nos dangers, nos afflictions, nos entreprises, dans toutes nos nécessités ; justes et pécheurs, grands et petits, savants et ignorants, tous nous allons à vous ; ne cessez point d’attirer sur nous les bienfaits du Seigneur ; faites-y descendre la rosée de la grâce, qu’elle amollisse les pécheurs, qu’elle donne de la vigueur aux tièdes, qu’elle fasse croître et persévérer les justes.
    Les grands de la terre accordent toujours des grâces spéciales aux jours où l’on célèbre la mémoire de leur naissance ou de leurs triomphes ; pourquoi n’espérerions-nous pas de vous la même faveur, sainte Mère de Dieu, en ce jour où l’Eglise célèbre la mémoire de votre glorieuse assomption, et remercie le ciel de la gloire et des honneurs qu’il vous a prodigués pour prix de vos incomparables vertus. C’est bien aujourd’hui que toutes les nations doivent vous appeler bienheureuse, parce que le Seigneur a fait en vous de grandes choses (Luc, 1, 48, 49), et qu’il est convenable de vous saluer avec l’ange : pleine de grâces et bénie entre toutes les femmes (Luc, 1, 28).
    Laissez-nous donc, ô Marie ! unir nos hommages à ceux de l’Eglise ; acceptez notre amour avec le sien, et comme elle, permettez-nous de nous jeter avec confiance à vos pieds, et de vous adresser nos demandes et nos prières. O Vierge glorieuse, notre bonne patronne ! conservez et augmentez la foi parmi nous, détruisez-y l’incrédulité ; obtenez-nous les dons d’espérance et de charité ; faites-nous aimer Dieu de tout notre cœur et observer sa loi avec courage ; répandez sur cette paroisse l’esprit d’union et d’amour mutuel ; animez-nous tous du zèle de notre sanctification, et du désir d’imiter vos vertus ; soutenez-nous dans les tentations, consolez-nous dans nos peines ; ne cessez de veiller sur nous, pour détourner de dessus nos têtes les châtiments du Seigneur, et écarter de nous les dangers du salut ; assistez-nous enfin à l’heure de notre mort, et soyez notre avocate auprès du juge éternel, afin qu’après vous avoir honorée sur la terre, nous puissions aller chanter vos louanges dans le ciel. Ainsi soit-il.


     

    Premier jour

    Mort de la Sainte Vierge

    Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera point. (Sag., 1, 3)

    C’est à Marie que convient pleinement cet oracle de l’Esprit-Saint : Les justes meurent en paix, mais en eux la nature ne laisse pas de souffrir, ayant été dégradée par la chute d’Adam. Dans Marie, il règne un accord que le péché n’a jamais troublé ; et sa mort est en conséquence de sa naissance toute pure et de sa vie sans tache ; elle a accompli sa haute destinée avec une perfection sublime ; sa vie a été un acte continuel de charité ; et au plus fort de sa véhémence son âme sainte est passée dans le ciel pour y consommer cet acte pur, et y jouir éternellement des délices de l’amour divin.
    Depuis l’ascension de son adorable Fils, elle n’avait cessé de soupirer après le moment qui devait la réunir à lui ; les désirs que les Juifs captifs à Babylone avaient de retourner à Jérusalem, les langueurs de l’épouse des cantiques en l’absence de l’époux, les souhaits ardents que les patriarches et les prophètes avaient de voir le Messie, et les désirs embrasés de tous les saints de la nouvelle loi pour Dieu et pour le ciel, ne sont que de faibles images de ceux de cette véritable Israélite, de l’épouse du Saint-Esprit, de la Mère de Jésus-Christ !...
    O Marie ! maintenant que vous régnez dans la vraie Jérusalem, ô vous qui avez si bien compris et la grandeur du ciel, et la petitesse de la terre, la plénitude de l’amour de Dieu et le vide de l’amour des créatures, obtenez-nous de comprendre enfin que notre destinée sur la terre est de vivre dans l’amour de Dieu, et d’y mourir pour l’aimer à jamais.
    Faites, ô notre sainte Patronne ! que nos regards se portent sans cesse vers le ciel ; que s’ils retombent sur la terre, ce ne soit que pour la considérer, comme les Israélites exilés considéraient Babylone. Ne nous laissez point faire ici-bas notre trésor, avilir nos cœurs, oublier notre patrie et redouter l’instant qui doit nous y porter. Il est dit de la femme forte qu’elle rira au dernier jour (Prov., 31, 35). Puissions-nous, ô Marie ! par votre intercession, éprouver comme vous la vérité de ces paroles, et passer de la paix des justes à la joie éternelle des saints !


     

    Deuxième jour

    Assomption de la Sainte Vierge

    Vous ne permettrez pas que votre saint éprouve la corruption. (Ps 15, 10)

    Si pour honorer la sainteté sur la terre, Dieu permet quelquefois que les corps des saints soient préservés de la corruption durant les siècles, que ne devait-il pas à la sainteté de Marie, dont la chair très pure a servi à la formation de l’agneau sans tache ? La mère de celui qui est la résurrection et la vie (Jean, 11, 25), pouvait-elle rester sous l’empire de la mort ?
    Cette arche sainte, après avoir erré longtemps dans le désert, et sous des tentes pauvres, est introduite avec pompe dans la vraie Jérusalem, et reçue dans les tabernacles éternels : le prophète Elie, comme son précurseur, avait tracé sa route céleste avec son char de feu.
    O Vierge triomphante ! tracez-nous la nôtre, et tendez-nous la main ; ne nous laissez point arrêter aux satisfactions basses et terrestres auxquelles notre misérable nature nous porte sans cesse ; ô vous qui, par un privilège spécial, ne vous êtes jamais ressentie de la chute d’Adam, secouez-nous dans la faiblesse qu’elle nous a laissée !...
    C’est après avoir écrasé la tête du séducteur d’Eve, que vous avez été enlevée au ciel ; et ce n’est qu’après l’avoir foulé aux pieds que nous pouvons y être admis. C’est de votre main, très sainte Patronne, que nous attendons la palme de la victoire. C’est vous qui nous réveillerez au tombeau au jour de la résurrection générale, pour que nos corps entrent aussi en possession de la gloire éternelle.
    Mère de miséricorde, daignez avoir pitié de ceux qui sont ensevelis dans le péché, et qui dorment dans sa corruption ; éveillez-les dès ce jour, afin que nous puissions tous ensemble, joignant nos acclamations à celles des esprits bienheureux, célébrer éternellement dans le ciel votre triomphe et vos grandeurs.


     

    Troisième jour

    Couronnement de la Sainte Vierge

    La femme modeste sera élevée en gloire. (Prov., 11, 16)

    C’est par une grande distinction pour Marie, que le Seigneur lui a donné pour partage en ce monde l’abaissement et la pauvreté : les grandeurs humaines étaient trop petites pour la Mère de Dieu… l’élévation de la terre trop basse pour la Reine du ciel. Il faut être grand pour obtenir les honneurs de la terre ; être petit est un titre pour avoir ceux du ciel ; plus on s’abaisse, plus on acquiert de faveurs célestes et de droits aux plus brillantes couronnes.
    Marie entrant parfaitement dans les vues de Dieu, s’est humiliée très profondément ; aussi il a relevé la bassesse de sa servante (Luc, 1, 48) par un privilège unique et le plus glorieux qui fût jamais, la faisant mère du Sauveur.
    O Vierge dont l’humilité égale la grandeur et le mérite ! présentez-vous au Roi des rois qui range des étoiles pour former votre diadème. Mais sur votre trône souvenez-vous de nous, dont l’orgueil surpasse la misère.
    Courageuse Judith, donnez-nous la force d’abattre ce tyran qui nous ferme les voies du ciel. Ne nous abandonnez point à la séduction de la gloire de ce monde qui nous ravirait celle de l’éternité ; inspirez-nous des sentiments conformes à ceux qui vous animaient sur cette terre, Vierge sainte par excellence, chef-d’œuvre des mains de Dieu, qui ne vous êtes toujours considérée que comme la moindre de ses créatures.
    Mère qui avez été humble de cœur comme votre divin Fils, transmettez-nous, à nous aussi vos enfants, cette précieuse hérédité qui nous acquerra le royaume céleste. Ainsi soit-il.


     

    Quatrième jour

    Marie, Reine des Patriarches et des Prophètes

    Elle recevra des louanges parmi la multitude des élus, et sera bénie de ceux qui sont bénis de Dieu (Eccl., 24, 4)

    Comme les justes d’Israël, Marie avait souvent conjuré les cieux de se changer en une douce rosée (Is., 45, 8), et avait appelé de tous ses vœux le désiré des collines éternelles. Sa charité plus grande lui faisait souhaiter la venue du Messie bien plus ardemment encore et d’une manière plus parfaite que tous les patriarches et les prophètes.
    Sa foi et sa sagesse ont surpassé celle de Sara, de Rebecca et de toutes les saintes femmes qui l’avaient précédée. La grande foi même d’Abraham n’a point égalé la sienne : s’il attendit une nombreuse postérité d’un fils qu’il allait immoler, Marie crut pleinement aux paroles de l’ange qui lui annonçait que vierge elle serait mère du Messie, et elle ne laissa jamais de le reconnaître dans un enfant faible et persécuté, dans un homme semblable aux autres hommes et mourant sur une croix.
    Vous êtes bienheureuse, Marie, d’avoir cru (Luc, 1, 45), car de grandes choses ont été accomplies en vous.
    O Reine des croyants, maîtresse de la foi ! enseignez-nous, à nous qui vous sommes spécialement confiés, une foi vive semblable à la vôtre ; éclairez tant d’aveugles qui s’obstinent à méconnaître Jésus et sa doctrine. Affermissez les chancelants, préservez-nous de l’erreur ; soyez notre soutien dans les épreuves, notre flambeau dans les ténèbres ; conduisez-nous, très Sainte Patronne, à la claire vision de ce que nous aurons cru, et à la possession de ce que nous aurons espéré. Ainsi soit-il.


     

    Cinquième jour

    Marie, Reine des Martyrs

    Vos consolations ont rempli de joie mon âme à proportion du grand nombre de douleurs qui ont pénétré mon cœur. (Ps. 93, 19)

    La plus belle palme du martyre était bien due à Marie, quoiqu’elle n’ait pas, comme les saints martyrs, perdu la vie pour confesser Jésus-Christ ; mais, mère du chef des martyrs, elle a vu ses tourments, ses opprobres ; elle l’a vu mourir, et un glaive l’a immolée elle-même intérieurement.
    Le Seigneur n’exigea point de Sara qu’elle fût témoin du sacrifice d’Isaac ; Agar s’éloigna d’Ismaël lorsqu’elle crut qu’il allait mourir… Et les disciples abandonnèrent le Sauveur quand ils le virent aller au supplice… Mais Marie, cette femme forte, le suit au Calvaire, et y recueille avec ses derniers soupirs la palme glorieuse des confesseurs de la foi.
    O Reine des martyrs, Mère plus généreuse encore que cette mère dont il est parlé au livre des Macchabées (2. Macch., 7, 20) ! encouragez vos enfants à être fidèles à la foi de Jésus-Christ. Encouragez-nous à tout souffrir plutôt que de l’abandonner ; aidez-nous à subir avec résignation les peines multipliées qui font de la vie un lent martyre ; soutenez-nous surtout dans le combat des passions, et faites que nous nous souvenions incessamment que la mesure de nos jouissances éternelles sera proportionnée à celle de nos douleurs bien endurées.
    Oh ! aidez-nous encore, ô tendre Mère ! à l’heure de la consommation de notre martyre, afin que nous puissions être admis dans l’assemblée sainte de tous ceux qui auront souffert pour l’amour et dans l’amour de Jésus-Christ.


     

    Sixième jour

    Marie, Consolatrice des affligés

    Dans leur affliction, ils se hâteront d’avoir recours à moi. (Osée, 6, 1)

    C’est après avoir été plongée dans une mer de douleurs, que la très sainte Vierge prend le titre de consolatrice des affligés. Il semble qu’elle a fait l’expérience des différentes peines de la vie, afin d’être plus capable d’adoucir les nôtres, de quelque nature qu’elles soient.
    Que n’a point éprouvé Marie depuis le doute de Joseph jusqu’au dernier cri de Jésus mourant !
    Les rebuts de Bethléem, la pauvreté de l’étable, la persécution d’Hérode, l’absence de Jésus resté au temple, la privation de sa présence durant sa vie publique. Enfin, elle a été témoin de sa passion, de sa mort, et peu après sa résurrection, elle a été séparée de lui. Mère d’un Homme-Dieu, triste jusqu’à la mort, elle a bu la première à la coupe qu’il a épuisée jusqu’à la lie ; mais les afflictions du cœur de Marie semblent disparaître sous sa résignation ; elle souffre avec tant de charité, que son âme paraît exempte de peines comme elle est exempte de péché.
    O cœur sacré de Marie, cœur le plus tendre et le plus affligé qui fût jamais ! vous êtes notre refuge et notre plus sûre ressource après Dieu. Dans les adversités, votre cœur nous est toujours ouvert, et c’est en faisant passer dans les nôtres quelque chose de vos saintes dispositions dans les souffrances, que vous nous consolez.
    O Mère de douleur ! nous irons vers vous apprendre à nous tenir amoureusement au pied de la croix de notre divin Sauveur, jusqu’à ce qu’il nous appelle pour nous faire goûter dans son royaume des joies ineffables.


     

    Septième jour

    Marie, Refuge des pécheurs

    Vous vous êtes approché de moi aux jours où je vous ai invoqué ; vous avez dit : Ne craignez point. (Lam., 3, 57)

    Ces paroles d’espérance que le prophète Jérémie met dans la bouche des habitants de Jérusalem après sa désolation, les pécheurs peuvent se les appliquer lorsqu’après la ruine de leurs âmes ils recourent à la sainte Vierge, qui pour n’avoir jamais péché, n’en n’est pas moins disposée à les recevoir avec bonté. Mère du Dieu de miséricorde mort pour les péchés du monde, elle est aussi la mère des pécheurs ; le Sauveur lui a confié le soin de les recueillir comme un soin digne de son cœur très charitable.
    Consolatrice des affligés, elle se plaît surtout à essuyer les larmes du repentir, ou plutôt elle les fait couler plus abondamment, et leur donne de la douceur par l’espérance.
    Dieu dont la miséricorde est infinie, ne rejette aucun pécheur ; mais ceux qui lui sont présentés par sa sainte Mère doivent être plutôt pardonnés. Si le prodigue de l’Evangile hésita avant de retourner à la maison paternelle, sans doute il n’avait point sa mère.
    O refuge des pécheurs ! nous nous jetons entre vos bras, misérables prodigues, qui nous sommes plus ou moins éloignés de la maison du Père céleste, et avons dissipé les biens de la grâce ; daignez nous présenter à lui, nous obtenir une nouvelle robe d’innocence, nous faire renouveler avec lui l’alliance de notre baptême, et que la réception de l’agneau sans tache soit le festin qui solennise notre retour pour jamais ; que le ciel se réjouisse à notre sujet, et que nous puissions par votre intercession y faire une fête éternelle.


     

    Huitième jour

    Marie, Reine des Vierges

    Beaucoup de filles ont amassé des richesses, mais vous les avez toutes surpassées. (Prov., 31, 29)

    Tandis que la stérilité était en opprobre dans Israël, Marie embrasse pour jamais la virginité ; elle est la première qui oublie son peuple et la maison de son père (Ps. 44, 11) pour gagner le cœur du Roi des rois, qui, pour prix de son sacrifice, la rend sa fille bien-aimée, l’épouse du Saint-Esprit, la mère de son divin Fils. Comment mieux exprimer la beauté de cette fleur de Jessé qu’en disant que l’esprit du Seigneur s’y est reposé (Is., 11, 1, 2) ! Dieu trois fois saint s’incarnant en Marie, fait tout l’éloge de son incomparable pureté ; elle doit être la première à la suite de l’Agneau, et placée bien haut au-dessus de toutes les vierges, elle qui eût préféré la virginité à la maternité divine, si vierge elle n’avait pu être Mère du Fils de Dieu.
    O Reine des vierges, qui avez offert au Seigneur un si beau sacrifice en vous consacrant tout à lui ; si nous ne pouvons imiter votre dévouement de la même manière, faites que du moins nous pratiquions la chasteté selon notre état ; inspirez-nous une vive horreur du vice contraire, arrachez à l’esprit impur tant de malheureuses victimes de cette passion. Mère de la persévérance, assurez-la aux vierges dans leur saint état, et prenez soin de l’innocence de la jeunesse.
    O Vierge très chaste ! obtenez-nous à tous la grâce de résister à la chair, de conserver nos cœurs purs, afin que nous puissions voir Dieu, et être associés aux anges, aux vierges et à tous les saints.


     

    Neuvième jour

    Marie, Reine de tous les saints

    Elle sera élevée au milieu de son peuple, et elle sera admirée dans l’assemblée de tous les saints. (Eccl., 24, 3)

    Marie est cette femme forte, dépeinte par l’Esprit-Saint, et figurée ici dans cet éloge qu’il fait de la sagesse ; elle est admirée des justes sur la terre, et couronnée Reine des saints dans le ciel.
    Il n’y a que la sainteté infinie de Dieu qui soit au-dessus de la sienne. Marie plus sainte que tous les saints, présente dans son humble vie le tableau de toutes les vertus qu’ils ont à jamais pratiquées : la foi des patriarches, la générosité des confesseurs, la patience et le courage des martyrs, le zèle des apôtres, la mortification des pénitents, la retraite des solitaires, la charité et la piété des âmes les plus embrasées de l’amour de Dieu.
    Sa pureté et son humilité surtout sont incomparables ; toujours belle et sans tache, Marie a mérité le beau titre de lis d’Israël : elle a été comme le miroir de la justice de Dieu, et cependant il ne s’est jamais élevé dans son âme le plus petit sentiment d’orgueil, et aucun saint n’a reconnu autant qu’elle sa bassesse et son néant.
    O Mère de la sainteté, qui avez donné tant d’âmes à Jésus-Christ ! obtenez-nous d’être vivement touchés de vos exemples et de ceux des saints, et de tendre de toutes nos forces à les imiter. Faites-nous considérer notre vocation au christianisme comme une obligation à la sainteté, et venez à notre aide tous les instants de notre vie, pour nous les faire tous sanctifier.
    Reine des saints, soyez un jour la nôtre comme vous êtes maintenant notre patronne ; faites-nous marcher sur vos traces, nous qui sommes votre peuple (Eccl., 24, 3), afin que nous puissions vous admirer éternellement dans l’assemblée de tous les saints. Ainsi soit-il.


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