• Bienheureuse Isabelle de France (1225 - 1270)


          est la fille du roi de France Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille. Elle est morte sans alliance ni postérité, fondatrice du monastère des Clarisses urbanistes de Longchamp près de Paris.

          Sœur cadette de saint Louis IX, Isabelle reçut, comme son frère, une éducation chrétienne très forte : dès son plus jeune âge elle se fit remarquer par sa piété et sa tempérance.

          Pour des raisons politiques, son père voulait la marier au comte Hugues de la Marche qui préféra épouser Yolande, la fille du comte de Bretagne. Le pape Innocent IV souhaitait la voir épouser le fils de Frédéric II de Hohenstaufen, empereur du Saint Empire. Ce prince Conrad était en titre mais non en fait, roi de Jérusalem, et devait hériter de l’Empire. Isabelle refusa ce parti et fit connaître à sa famille et au Pape qu’elle souhaitait garder la virginité. Le Pape comprit son dessein, et lui accorda, par bulle (26 mai 1254) l’autorisation de se mettre sous la tutelle spirituelle de religieux franciscains.

          Un an plus tard, elle entreprit la construction d’un monastère, dans la forêt de Rouvray (le bois de Boulogne), proche de Paris, sur un terrain concédé par son frère, le roi Louis IX. Celui-ci, très attaché à sa sœur, l’avait autorisée à consacrer une somme de trente mille livres, soit la somme qu’elle aurait eue comme dot, pour la construction du monastère. Le monastère de Longchamp fut achevé en 1259, et accueillit les premières clarisses (de l’obédience de Saint-Damien), venues du monastère de Reims, le 23 juin 1260. En s’inspirant de la Règle écrite par Claire d’Assise, elle avait composé elle-même une règle, un peu moins sévère, qui fut approuvée par Alexandre IV (2 février 1259). Saint Bonaventure, ministre général des Franciscains et d’autres frères l’avaient conseillée ; il prêcha plusieurs fois à Longchamp et rédigea un traité de vie spirituelle dédié à Isabelle : de Perfectione vitae ad sorores (La vie parfaite, pour les sœurs). Le monastère fut consacré à l’humilité de la Bienheureuse Vierge Marie.

          A partir de 1260, Isabelle vint s’installer dans une petite maison, construite pour elle dans l’enclos du monastère, pour partager la vie et la prière des sœurs, mais elle ne fit jamais profession religieuse. En 1263, elle obtint du pape Urbain IV, un remaniement de la Règle. Cette dernière rédaction fut adoptée par plusieurs monastères, en France et en Italie (clarisses urbanistes).

          Isabelle mourut le 23 février 1270 et fut enterrée dans l’église du monastère. Après la mort de saint Louis (à Tunis, la même année), Charles d’Anjou, frère du roi et d’Isabelle, demanda à une dame de compagnie d’Isabelle d’écrire sa vie, en vue de sa canonisation. Agnès d’Harcourt publia ce récit hagiographique, vers 1280, mais Isabelle ne fut béatifiée qu’en 1521, par le pape Léon X (bulle Piis omnium).

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  • La CHAIRE de SAINT PIERRE à ROME

    (en 43)





    L'Église a institué la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome pour célébrer cette mémorable journée en laquelle le prince des Apôtres, après avoir tenu sept ans son siège apostolique à Antioche, vint à Rome combattre le paganisme dans son centre et dans sa source. Le dessein était audacieux; mais l'Esprit-Saint l'inspira à celui que naguère la voix d'une servante avait fait trembler. La sagesse divine réservait au prince des Apôtres de planter la foi dans cette ville, maîtresse de l'univers, afin que, de là, elle se répandit facilement chez tous les peuples.



    Assurément la victoire du christianisme serait complète, si la capitale du monde païen devenait la capitale du monde régénéré, si le trône des Césars devenait le trône des chefs de l'Église de Jésus-Christ, si l'empire du démon croulait sur ses vieilles bases pour donner place à l'empire du Sauveur. C'est ce qui arriva, en dépit de toutes prévisions humaines, parce que la Volonté de Dieu ne connaît pas d'obstacles. N'était-il pas juste de célébrer par une fête la prise de possession de Rome par saint Pierre? Pour entrer dans l'esprit de cette fête, témoignons à Jésus-Christ notre reconnaissance et affermissons notre foi à Son Église.



    Heureux sommes-nous de vivre dans la communion de l'Église de Jésus-Christ, seule vraie Église, hors de laquelle il n'y a point de salut! Nous marchons à la vraie lumière, nous suivons le droit chemin, nous arrivons sûrement au Ciel. Notre naissance au sein de l'Église, hors du paganisme, des hérésies et des schismes, est un don gratuit de Dieu et une marque insigne de Sa prédilection. Grâces éternelles Lui en soient rendues!



    De plus, quel sujet d'affermir notre foi! Cette Église, dont nous sommes les enfants, elle est l'oeuvre de Dieu; nulle force humaine n'a contribué à son établissement ni à son triomphe; elle doit tout à la puissance divine; le monde tout entier s'est levé contre elle, mais elle a vaincu le monde; les Césars ont voulu l'égorger à sa naissance, mais elle a supplanté les Césars; les persécutions, qui devaient la tuer, l'ont fait grandir à l'infini; la faiblesse de ses chefs a fait leur force et de même que le Christ a sauvé l'humanité par Sa mort, c'est par sa vie que saint Pierre a fait de Rome le centre de l'Église.



    Rome! Ce grand nom nous rappelle bien des gloires; mais sa gloire la plus brillante, c'est d'être devenue, par la prise de possession de saint Pierre, la capitale du monde chrétien.

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  • Saint Noël Pinot (1747-1794)


    Né à Angers, 16ème enfant d'une famille très croyante. Prêtre en 1771, il en est l'archétype dans la campagne du Louroux où il officia. Comme de nombreux saints prêtres, il refusa de prêter serment à la Constitution de 1789, rappelant que ses pouvoirs spirituels ne lui viennent que de Dieu et non d'une loi civile.

    Il fut arrêté dans la nuit du 8 février alors qu'il s'apprêtait à célébrer clandestinement la messe. Condamné à mort, il est guillotiné le 21 février 1794, encore vêtu de ses ornements de Messe. Il a été canonisé par Jean-Paul II le 19 février 1984.

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