• SAINT JOSEPH-BENOÎT COTTOLENGO
    Fondateur de la Piccola Casa de Turin
    (1786-1842)


    Joseph Cottolengo est le saint Vincent de Paul italien. Il est né en Piémont d'une famille pauvre de Turin. Aîné de 12 enfants, ce petit garçon vif qui a souvent du mal à ne pas s'emporter, se montre cependant très pieux et plein de coeur. Il partage son maigre déjeuner avec de plus pauvres et déjà, les mendiants prennent l'habitude d'accourir sur son passage.

    A dix-huit ans, Joseph-Benoît entre au Séminaire où une éloquence naturelle le fait surnommer Cicéron; il s'efforce cependant de dissimuler humblement ses connaissances. En tête de ses cahiers, il écrit: "Je veux être saint."

    Reçu docteur en théologie à Turin, il ne s'occupe que des indigents, leur donne tout ce qu'il possède et se constitue leur confesseur. Désintéressé, il se consacre entièrement à eux. Déjà, au faubourg de Val-d'Occo, il ouvre la Piccola Casa. Cette "Petite maison de la Providence", comme il l'appelait, fut l'origine d'une ville entière de plus de 7,000 pauvres, malades, orphelins, estropiés, simples d'esprit, pénitentes.

    Pour cette oeuvre extraordinaire, saint Joseph-Benoît Cottolengo prenait à coeur d'enseigner ses auxiliaires à toute occasion. Il leur disait: "Ceux que vous devez le plus chérir, ce sont les plus abandonnés, les plus rebutants, les plus importuns. Tous sont des perles précieuses. Si vous compreniez bien quel personnage vous représentent les pauvres, vous les serviriez à genoux." Lui-même était un modèle de charité; son zèle ne connaissait point de bornes.

    Pour cette oeuvre, toujours plus exigeante, le Saint fonda 14 sociétés qui sont aujourd'hui très répandues, surtout en Italie. Parmi ces fondations, il y en a quelques-unes qui sont purement contemplatives. Leur vie de prière doit attirer sur les autres la bénédiction du ciel, et compléter l'oeuvre de miséricorde corporelle par une oeuvre de miséricorde spirituelle, en priant pour ceux qui ont particulièrement besoin de secours, les mourants et les défunts.

    Le Saint se confiait totalement à l'infinie bonté de Dieu, et comme le disait un de ses amis, il avait plus de confiance en Dieu que dans toute la ville de Turin. Quand on lui demandait quelle était la source de ses revenus, il répondait: "La Providence m'envoie tout." La confiance en Dieu ne faisait pas que le Saint se croisât les bras, pourtant. Il dormait quelques heures, souvent sur une chaise ou sur un banc, et retournait à son oeuvre quotidienne: prière et travail.

    Le labeur, les veilles et les jeûnes hâtèrent la fin du saint fondateur. Que lui importe la mort, il a confié son oeuvre à la Providence. Pour rassurer ses auxiliaires alarmés: "Soyez tranquilles, dit-il, quand je serai au ciel, où l'on peut tout, je vous aiderai encore plus que maintenant. Je me pendrai au manteau de la Mère de Dieu et garderai les yeux fixés sur vous."

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  • Saint Pie V
    Pape
    (1504-1572)


    Deux religieux dominicains cheminaient un jour à travers la Lombardie. Dans un village, ils rencontrèrent un petit pâtre nommé Michel Ghislieri, d'une noble famille ruinée par les guerres civiles. La physionomie ouverte et spirituelle de l'enfant, ses questions, ses réponses, frappèrent vivement les bons religieux, qui lui proposèrent de l'emmener pour le faire entrer dans leur Ordre. Le pâtre, joyeux, prit le temps d'aller demander la bénédiction de ses parents.

    Ce jour-là, la Providence avait accompli, de la manière la plus simple, un merveilleux dessein, car cet enfant devait être l'immortel saint Pie V. Les études du jeune Michel furent brillantes; l'élève devint lui-même, à vingt ans, un professeur distingué.

    Bientôt il lui fallut courber ses épaules sous la charge de supérieur, puis d'inquisiteur. C'est dans cette fonction épineuse qu'il se créa, en défendant les droits de l'Église, des ennemis implacables. Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Ce voyage de Rome marque dans la vie du jeune religieux.

    Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil; le supérieur alla même jusqu'à lui dire avec raillerie: "Que venez-vous chercher ici, mon Père? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire Pape?" Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu'il prédisait l'avenir.

    Le cardinal Caraffa jugea autrement le jeune inquisiteur; sous cet extérieur modeste, il reconnut une grande âme destinée par Dieu à combattre vaillamment l'hérésie; et plus tard, quand il fut devenu Pape sous le nom de Paul IV, il eut hâte de donner un évêché à Michel Ghislieri, qui dut l'accepter malgré ses larmes. Dès lors on vit briller en lui toutes les vertus apostoliques, surtout l'amour des pauvres et des humbles.

    Peu de temps après, l'évêque était cardinal. Il n'accepta des exigences de sa dignité que ce qu'il ne pouvait éviter; son palais ressemblait à un couvent, sa vie à celle d'un moine. Jamais plus grande violence ne lui fut faite que quand on lui imposa de force la charge du souverain pontificat. Il prit le nom de Pie V.

    Peu de Papes ont vu autour d'eux le rayonnement de plus grands Saints et de plus grands hommes; c'était le temps où vivaient les saint Jean l'Aumônier, les saint Thomas de Villeneuve, les saint Jean de Dieu, les saint Jean de la Croix, les sainte Thérèse, les saint François de Borgia, Louis de Gonzague, Stanislas Kostka, saint Charles Borromée.

    Le grand événement de son règne fut la victoire de Lépante, dont il eut la révélation à l'heure même où elle fut remportée.

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  • Sainte Catherine de Sienne,
    Docteur de l'Eglise (1347-1380)


    Catherine, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.

    Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.

    Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner Son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde.

    Catherine ne se découragea pas; elle se fit comme une cellule au fond de son coeur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé. C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples: disciplines, chassis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus.

    C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.

    De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée: Catherine entra chez les religieuses de Saint-Dominique. Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante.

    Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de Sa Passion:

    "Où étiez-Vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat?

    -- Ma fille, J'étais dans ton coeur, et Je Me réjouissais de ta fidélité."


    Dans une de Ses apparitions, le Sauveur ôta le coeur de la poitrine de Sa servante et mit le Sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine. Sa vie entière fut un miracle.

    Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident. Elle mourut à l'âge de trente-trois ans.

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