• Brève biographie du Saint Padre Pio :



    => 1885
    - Le 25 mai, Francesco Forgione naît à Pietrelcina, ( Région du Bénévent, au Sud de l'Italie). Il sera le huitième enfant d'Orazio Forgione et Maria Guiseppa de Nunzio. De condition très modeste, le père de famille s'exile à deux reprises en Amérique afin de subvenir aux besoins du foyer et notamment pour payer la scolarité de Francesco.


    => 1903
    - À 15 ans et demi, Francesco se présente au couvent des capucins de Morcone. Novice, il reçoit le nom de Pio. Malgré l'austérité de la vie du couvent, il persévère. L'année suivante, le 22 janvier 1904, il prononce ses premiers vœux.

    Fra Pio commence alors ses études de philosophie. Ses confrères remarquent sa vie spirituelle hors du commun, ainsi que les vexations diabolique auxquelles il fut affronté. Durant cette période, Fra Pio se met sous la direction de deux maîtres exceptionnels, Padre Benedetto et Padre Agostino. À cause d'une très mauvaise santé, Fra Pio changera fréquemment de couvents, il résidera souvent en famille pour changer d'air.


    => 1910
    - Le 10 août, en la cathédrale de Bénévent, Fra Pio reçoit l'ordination sacerdotale. Les années suivantes, sa santé toujours chancelante l'oblige à rester en famille. Cette période correspond à une maturation spirituelle extraordinaire. En passant par des épreuves et des consolations, il se laisse guider par la volonté de Dieu en vue de sa mission future. En 1916, les supérieurs envoient le Padre Pio au couvent de San Giovanni Rotondo.


    => 1918
    - Le 20 septembre, dans le chœur du couvent, il reçoit les stigmates visibles et permanents. Sa vie bascule dans l'insolite. Les douleurs de ces plaies qui saignent, les examens médicaux, les foules et enfin les mesures du Saint Office l'atteignent de plein fouet. Face à toutes ces épreuves, Padre Pio reste humble et obéissant.


    => En 1923
    l'autorité ecclésiastique décide de son transfert, la foule s'y oppose.


    => De 1931 à 1933
    il est séquestré dans son couvent, isolé du reste du monde.


    => 1940
    - Padre Pio lance l'idée de Casa Sollievo della Sofferenza (elle sera inaugurée en 1956). Dans la foulée, les Groupes de Prière se développent, la foule de pénitents et de pèlerins viennent à la rencontre du Padre Pio. La fécondité de son ministère prend une dimension mondiale.


    => 1968
    - Du 20 au 22 septembre, les Groupes de Prière venus de partout célèbrent les 50 ans des stigmates du Padre Pio. Le 23 au matin, après avoir reçu l'onction des malades, le Padre meurt dans son humble cellule de capucin. Le 26, des dizaines de milliers de personnes viennent assister à ses obsèques.


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    Frère Narsi Decoste in Le Padre Pio, décrit ainsi la messe du Padre Pio :


    « On ne venait pas à San Giovanni pour voir une clinique ultramoderne ou pour entendre des récits de conversions ou de guérisons spectaculaires. La plupart des pèlerins disposaient d’un jour, parfois d’une matinée: ils venaient assister à la messe du Père Pio. Ceci est très remarquable quand on sait qu’ils arrivaient parfois de fort loin, souvent d’Amérique. Naturellement, certains profitaient d’un séjour en Italie, Rome, Naples ou ailleurs, pour faire un saut jusqu’à San Giovanni; beaucoup repartaient le même jour. Ils étaient venus uniquement pour cela.

    Dès deux ou trois heures du matin, les lourds autobus déchargeaient devant le couvent leurs occupants, surpris de voir déjà la place de l’église noire de monde. On attendait patiemment l’ouverture des portes pour entrer ; en attendant, on récitait le chapelet.


    Pour l’incroyant qui venait simplement en curieux, la messe du Père Pio était peut-être une cérémonie comme toutes les autres ; mais, pour le croyant, elle était d’une valeur infinie par la présence réelle du Seigneur que le célébrant appelle infailliblement sur l’autel par les paroles consécratoires. La messe a toujours et partout la même valeur, là où elle est célébrée validement: pourquoi vouloir assister à celle du Père Pio? Indubitablement parce que ce capucin rendait tangible la mystérieuse et pourtant réelle présence.

    On comprend, dès lors, que rien ne peut être ajouté à sa grandeur, à sa valeur, à sa signification, qui est uniquement limitée par l’impénétrable volonté de Dieu.

    Lorsque le Père Pio célébrait la messe, il donnait l’impression d’une si intime, si intense, si complète union avec Celui qui s’offrait au Père Eternel, en victime d’expiation pour les péchés des hommes.

    Dès qu’il était au pied de l’autel, le visage du célébrant se transfigurait. Il ne s’y trouvait pas seulement comme prêtre pour l’Offrande, mais comme l’homme de Dieu pour témoigner de son existence, comme prêtre qui portait lui-même les cinq plaies sanglantes de la crucifixion sur le corps. Le Père Pio possédait le don de faire prier les autres. On vivait la messe. On était fasciné. Je puis dire, qu’à San Giovanni seulement, j’ai compris le divin Sacrifice.

    Cette messe durait longtemps ; cependant, à la suivre dans sa longue célébration, on perdait toute notion de temps et de lieu. La première fois que j’y assistai, j’ai regretté qu’elle touchât à sa fin. Avec stupeur, je me rendis compte qu’elle avait duré plus de deux heures!

    Toute la vie du Père Pio était centrée sur le saint Sacrifice de la messe qui, disait-il, jour par jour, sauve le monde de sa perdition. Brunatto, qui assistait généralement le Père et eut le bonheur de le servir, témoigne que, pendant les années de son isolement, la célébration durait jusqu’à sept heures. Plus tard, elle fut limitée par l’obéissance et durait environ une heure.

    Oui, vraiment, cette messe du Père Pio était un événement inoubliable et on avait raison de vouloir y assister au moins une seule fois.

    Lorsqu’il quittait la sacristie, le Père était généralement soutenu par deux confrères, car ses pieds transpercés le faisaient atrocement souffrir. D’un pas lourd, traînant, incertain, chancelant, il s’avançait vers l’autel. Outre les stigmates, il passait encore toute la nuit en prière; ce qui fut vrai tout un demi-siècle.

    On l’aurait cru écrasé sous le poids des péchés du monde. Il offrait toutes les intentions, les demandes, les supplications, qui lui avaient été confiées par écrit ou oralement, de l’univers entier. II portait, en outre, toutes les afflictions, les souffrances, les angoisses pour lesquelles on venait à lui et dont il s’était chargé. C’est pourquoi l’Offrande de cette messe était si longue et si impressionnante.

    Il faisait tout pour détourner l’attention de lui. Il évitait tout ce qui pouvait être spectaculaire dans son maintien, son expression, ses gestes, dans sa manière de prier et de se taire; et pourtant, son maintien, sa façon de prier, son silence, et surtout les longues pauses, dans toute leur simplicité, étaient vraiment dramatiques.

    Lorsque, dans le silence recueilli d’une foule intimement unie à lui, le Père Pio prenait la patène dans ses mains sanglantes et l’offrait au Père Tout-Puissant, elle pesait lourd de cet énorme amas de bonnes oeuvres, de souffrances et de bonnes intentions. Ce pain qui allait tantôt prendre vie, changé en Celui qui, seul, réellement, était capable de payer complètement la rançon des péchés des hommes.

    Ce n’était pas seulement les principales parties de la messe qui étaient remarquables, dans cette célébration. Le Père Pio célébrait toute la messe avec la même attention soutenue, visiblement conscient de la profonde signification de chaque mot, de chaque geste liturgique. Ce qui se passait entre Dieu et lui demeurait un mystère, mais on pouvait en deviner quelque chose dans certains silences, dans certaines pauses plus longues; les traits de son visage en trahissaient parfois son intense participation au Drame qu’il vivait. Les yeux fermés, il était souvent en conversation avec Dieu, ou transporté en extase dans la contemplation.

    Seul, un ange serait capable de décrire dignement cette messe. Les plaies permanentes de son corps n’étaient que les signes visibles du martyre intérieur qu’il subissait avec le «divin Crucifié». C’est pourquoi, l’attention de l’assemblée était fixée sur le point culminant du Saint Sacrifice: la Consécration.

    En effet, ici, il s’arrêtait un instant comme pour se concentrer. Une lutte semblait s’engager entre lui, qui tenait dans ses mains l’hostie immaculée et, Dieu sait, quelle force obscure et invisible qui, sur ses lèvres, retenait les paroles consécratoires chargées de force créatrice.

    Certains jours, la messe était pour lui, à partir du Sanctus, un vrai martyre. La sueur couvrait son visage et les larmes coulaient le long de ses joues. C’était vraiment l’homme des douleurs aux prises avec l’agonie. Involontairement, je pensais au Christ au Jardin des Oliviers.

    On voyait clairement, qu’en proférant les paroles de la Consécration, il subissait un réel martyre. A chaque mot, un choc semblait parcourir ses membres. Serait-il possible, comme certains le pensent, qu’il souffrait alors plus intensément la Passion du Christ et que les spasmes pénibles, qu’il réprimait autant que possible, l’empêchaient un moment de poursuivre? Ou devons-nous interpréter à la lettre les paroles du Père disant que le démon s’aventure parfois jusqu’à l’autel? Dans son attitude si impressionnante, on assistait donc à une lutte réelle contre Satan, qui, à ce moment, redoublait ses efforts pour le tourmenter. Les deux suppositions sont acceptables.

    Souvent, lorsqu’il quittait l’autel, après la messe, certaines expressions involontaires et révélatrices lui échappaient. Comme se parlant à lui-même, il disait par exemple: « Je me sens brûler... » et aussi: « Jésus m’a dit... ».

    Quant à moi, j’ai été, comme tous ceux qui ont eu le bonheur de participer à cette messe, vivement impressionné par cette émouvante célébration.

    Un jour, nous posions au Père, la question: «Père, qu’est votre messe pour vous?».

    Le Père répondit: « Une union complète entre Jésus et moi ».

    La messe du Padre Pio était vraiment cela: Le Sacrifice du Golgotha, le Sacrifice de l’Eglise, le Sacrifice de la dernière Cène et aussi notre Sacrifice.

    Et, encore: «Sommes-nous seuls à être rangés autour de l’autel pendant la messe?

    – Autour de l’autel, il y a les Anges de Dieu.

    – Père, qui se trouve autour de l’autel?

    – Toute la Cour céleste.

    – Père, la Madone est-elle aussi présente pendant la messe?

    – Une mère peut-elle rester indifférente à son Fils? ».

    Et dans une lettre que le Père écrivit, en mai 1912, nous apprenons que la Sainte Vierge l’accompagnait à l’autel. La Mère de Dieu et notre Mère n’a évidemment pas d’autre souci que celui de son Fils Jésus qui devenait visible, à nos yeux, dans la chair du Padre Pio, blessé par amour pour Dieu et ses frères.

    « Père, comment devons-nous assister à la messe?

    – Comme la Sainte Vierge et les saintes femmes, avec amour et compassion. Comme saint Jean assistait à l’Offrande Eucharistique et au Sacrifice sanglant de la Croix. »

    Un jour que la foule des pèlerins était particulièrement dense dans l’église de San Giovanni, le Père me dit après la messe: «Je me suis souvenu de vous à l’autel!». Je lui demandai: « Père, avez-vous à l’esprit toutes les âmes qui assistent à votre messe? ». Il répondit: « A l’autel, je vois tous mes enfants comme dans un miroir!».

    Toute la vie du Père Pio a été une Passion de Jésus. Sa journée entière était la continuation du Sacrifice de la messe.


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  • SAINT MAURICE
    et ses compagnons
    Martyrs
    (+ 286)


    Le 22 septembre 286 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable: une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n'avoir pas voulu renoncer à Jésus-Christ. Cette légion était la Légion Thébéenne; ce général, saint Maurice, et ce tyran, Maximien. La Légion Thébéenne portait ce nom parce qu'elle avait été recrutée en Thébaïde. Elle fut du nombre de celles que l'empereur emmena combattre la Gaule en révolte. Après le passage des Alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion chrétienne, ne voulant pas y prendre part, et apprenant qu'elle allait être employée pour persécuter des frères chrétiens, se retira près du lieu appelé aujourd'hui Saint-Maurice-d'Agaune (Suisse). L'empereur les enjoignit de se réunir à l'armée pour la fête. Mais Maurice et ses compagnons, se rappelant qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir.



    Cette désobéissance, n'était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d'héroïque loyauté. Aussitôt le prince barbare donna l'ordre de décimer la légion. A voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, Exupère, Maurice et Candide, il semble qu'on eût pu craindre une résistance par la force; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n'attendaient qu'une victoire pacifique, la victoire sur le monde, et la conquête du Ciel par le martyre. Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions; six cents sur six mille vont périr; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des martyrs.



    Les survivants persistent à se déclarer chrétiens, et la boucherie recommence; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône. Les autres sauront mourir jusqu'au dernier; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable: "Empereur, nous sommes vos soldats; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l'empire; mais nous sommes aussi chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être des victimes que des bourreaux: mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables." Maximien, désespérant d'ébranler leur constance, les fit massacrer tous en masse.





    Une basilique fut élevée par Saint Théodore dès le IVème siècle, puis une abbaye y fut créée. Son culte se répandit en Suisse, en Savoie et dans les régions voisines. Dès l'origine de leur dynastie, les comtes et les duc de Savoie ont déclaré Saint Maurice protecteur de leurs Etats. A la fin du IVème siècle, les reliques furent déplacées à Angers, il devint ainsi titulaire de la cathédrale et patron du diocèse.

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  • SAINT JOSEPH de CUPERTINO
    Frère mineur, conventuel
    (1603-1663)

    Joseph, dit de Cupertino, petite ville des environs de Salente, diocèse de Nardo, naquit en 1603. Il passa son enfance et sa jeunesse dans une grande simplicité et innocence de moeurs.

    Délivré d'une cruelle maladie, par sa bonne Mère du ciel, Joseph s'appliqua avec une nouvelle ardeur aux oeuvres de la piété et à la pratique des vertus. Après bien des difficultés, il parvint enfin à la réalisation de ses désirs et entra chez les Pères Capucins, où, vu son ignorance des lettres humaines, il fut d'abord reçu parmi les Frères-lais. Toujours ravi en Dieu, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d'importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre aucun service à la communauté, le renvoyèrent dans le siècle.

    Il se trouva alors dans une bien triste position. Aucun de ses parents ne voulait lui donner asile, tous le considérant comme un paresseux et un insensé. Enfin, sur les instances de sa mère, les Frères Mineurs Conventuels consentirent à lui donner l'habit de saint François, en le chargeant de soigner la mule du couvent.

    Dans cet humble emploi, il se distingua tellement par la sainteté de sa vie que ses supérieurs s'aperçurent bientôt de la valeur de cette âme. Ils conçurent pour lui la plus haute estime, et le reçurent enfin dans la communauté sous le nom de Frère Joseph.

    Mais notre Saint n'était pas encore satisfait. Il ne lui suffisait pas d'être religieux, il aspirait au sacerdoce. Ambition selon toute apparence présomptueuse ! De toute l'Écriture, il ne put jamais expliquer qu'un texte : “heureuses entrailles qui Vous ont porté.” Marie cependant, contente de l'amour de Son serviteur, le seconda dans ses desseins. Par une disposition de la Providence, dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu'il avait si bien approfondi.

    Ordonné prêtre, au mois de mars 1628, Joseph se sépara complètement du monde. Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas. Son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie; qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion.

    Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.

    Le centre qui l'attirait, ce n'était pas la terre, mais le ciel. Aussi était-il souvent élevé, à la vue de ses Frères, à une distance considérable au sol, et là, il demeurait en contemplation, tout absorbé en Dieu. Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu.

    Ces transports aériens, ces vols dans l'espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertin.

    Il mourut à Osimo, d'une mort digne de sa vie, le 18 septembre 1663, à l'âge de 60 ans et fut canonisé par Clément XIII en 1766.

    Il est depuis le saint patron des aviateurs !

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