• LA NATIVITÉ
    de la VIERGE MARIE
    Fête




    Tout est miracle dans l'histoire de la Sainte Vierge; Sa naissance ne fait point exception, et, bien que pauvre et vulgaire aux yeux du monde, elle apparaît aux yeux de la foi entourée des plus éclatantes merveilles. Aussi est-ce avec raison que l'Église s'écrie en ce jour: "Votre naissance, ô Marie, Mère de Dieu, a rempli tout le monde de consolation et d'allégresse, parce que le Soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est né de Vous, Lui qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés et nous a comblés de bénédictions; Lui, qui, ayant ruiné l'empire de la mort, nous a introduits dans la vie éternelle." Cette fête, en effet, doit être une réjouissance universelle; ce n'est pas un heureux présage pour une ville ou pour un peuple, mais pour l'humanité tout entière.



    Joachim et Anne, Ses parents, étaient de la race de David, de laquelle devait naître le Sauveur promis au monde; mais ils étaient avancés en âge et n'avaient point d'enfants; donc nulle espérance humaine pour eux de donner naissance au Rédempteur attendu. Dieu, qui aime à confondre les calculs des hommes et les prévisions naturelles, jugea autrement et renouvela pour Joachim et Anne la merveille dont l'Ancien Testament nous rapporte plusieurs exemples. Les deux vieillards reçurent l'annonce des desseins de Dieu, et au temps marqué Marie paraissait au monde. Toute pure, toute immaculée avait été Sa conception, toute pure et toute privilégiée fut Sa naissance.



    Quelle joie ce jour-là dans la maison de Joachim! Quelles félicitations de la part des amies de la vertueuse Anne! Figurons-nous combien devait être ravissante cette enfant de bénédiction, sanctifiée dès le premier instant de Sa vie, et dont les facultés n'avaient pas connu un seul instant le sommeil ni l'imperfection! Les Saints ne tarissent pas d'éloges sur la naissance de Marie: "Avant la naissance de Marie, disent-ils, le monde était enseveli dans les ténèbres du péché; avec Elle paraît l'Aurore qui annonce le Soleil de Justice. Parfaite dès Sa naissance, Marie ne fit que croître chaque jour en vertus..."



    Astre toujours progressant en lumière, si beau dès Son apparition, qu'il devait être éblouissant au terme de Sa course! Quel bonheur pour les élus de contempler au Ciel les merveilles opérées par Dieu en Marie! En attendant, unissons-nous à l'Église qui L'honore aujourd'hui sous cent titres différents dans une multitude de sanctuaires vénérés.


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  • SAINTE ROSALIE
    Vierge, à Palerme
    (environ 1130-1170)



    Sainte Rosalie, du sang royal de Charlemagne, naquit à Palerme, en Sicile, d'un chevalier français et d'une parente de Roger, roi de Sicile. La Sainte Vierge lui apparut et lui conseilla de se retirer du monde. Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville. Dans une grotte inconnue et enveloppée de neige pendant plusieurs mois, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur Lui-même venait parfois S'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on croit avoir été plantée par elle.



    Aussitôt après sa disparition, sa famille la fit rechercher dans toute la Sicile. Les anges avertirent Rosalie qu'elle serait bientôt découverte, si elle ne changeait de demeure; elle prit aussitôt son crucifix et le peu d'objets qu'elle avait avec elle et suivit ses guides célestes; ils la conduisirent sur le mont Pellegrino, où ils lui indiquèrent une grotte obscure et humide qui lui servit de retraite pendant les dix-huit dernières années de sa vie.

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  • SAINT GRÉGOIRE LE GRAND
    Pape
    (540-604)



    C'est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand; il fut, en effet, grand par sa naissance, -- fils de sénateur, neveu d'une sainte, la vierge Tarsille; -- grand par sa science et par sa sainteté; -- grand par les merveilles qu'il opéra; -- grand par les dignités de cardinal, de légat, de Pape, où la Providence et son mérite l'élevèrent graduellement.


    Grégoire était né à Rome. Il en occupa quelques temps la première magistrature, mais bientôt la cité, qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d'admiration, couvert d'un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n'avait conservé qu'un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d'argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue.



    Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres Saints; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie fut compromise. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d'une ravissante beauté que l'on exposait en vente. Apprenant qu'ils étaient d'Angles, c'est-à-dire du pays, encore païen, d'Angleterre: "Dites plutôt des Anges, s'écria-t-il, s'ils n'étaient pas sous l'empire du démon." Il alla voir le Pape, et obtint d'aller prêcher l'Évangile à ce peuple; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir.



    Le Souverain Pontife étant venu à mourir, Grégoire dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l'univers. L'un des faits remarquables de son pontificat, c'est l'évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l'apôtre.



    Grégoire s'est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de ce grand docteur. Son pontificat fut l'un des plus féconds dont s'honore l'Église. Grégoire mourut le 12 mars 604. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l'oreille. Il est regardé comme le patron des chantres.

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