• SAINT GAÉTAN de THIENNE
    Fondateur des Théatins
    (1480-1547)






    Saint Gaétan, né à Vicence, de race illustre, fut consacré à Marie dès le sein de sa mère, puis ensuite à sa naissance. On lui donna le nom de Gaétan, pour conserver un célèbre nom familial; mais on y ajouta le nom de Marie, pour marquer sa consécration à la Reine du Ciel.



    Gaétan de Sainte-Marie montra de bonne heure un grand amour pour les pauvres; ce fut là, du reste, un des beaux caractères de toute sa vie. Son coeur d'enfant, tendre et délicat, le faisait pleurer souvent à la vue des misères qui s'offraient à lui; les pauvres, qui le connaissaient tous, l'appelait leur petit ami, en attendant qu'il fût leur père. L'enfant leur rendait mille petits services, et lorsqu'il recevait quelque argent de ses parents à titre de récompense, il n'avait rien de plus pressé que de le distribuer à ses chers mendiants. La petite somme était toujours vite épuisée; alors Gaétan mettait en mouvement tous les ressorts de sa jeune politique, et il finissait toujours par reconstituer son petit trésor. À bout d'expédients, il demandait l'aumône à ses parents pour l'amour de Dieu.



    Devenu prêtre, il bâtit une église dans ses domaines pour y exercer le saint ministère. Comme il était très simple et même négligé dans ses vêtements, son père se fâchait souvent et l'accusait de déshonorer son nom en se mêlant aux mendiants. Le plus souvent Gaétan répondait à ce reproche par son silence. Il s'occupa avec zèle des ouvriers, ce qui lui attira la persécution de ses proches, puis l'admiration de tous, quand on vit son ministère opérer de grands fruits de sanctification. Partout où il allait, sa première visite était pour les pauvres et les malades.



    Un jour de Noël, Notre-Seigneur lui apparut sous la forme d'un petit enfant; il Le prit dans ses bras et Le caressa longtemps, pendant que son coeur se fondait d'amour.



    A Rome, Gaétan, plein du désir de donner au clergé des modèles à imiter, fonda, de concert avec quelques saints prêtres, la congrégation des Théatins. La confiance absolue en Dieu valait plus pour lui que tous les conseils de la prudence humaine, et nulle part la Providence ne le laissa manquer du nécessaire.



    Le Saint était déjà âgé quand il tomba malade, à Naples; il refusa un matelas et voulut mourir sur la cendre et le cilice; il refusa aussi un médecin extraordinaire, disant: "Je suis un pauvre religieux, qui ne vaut pas la peine d'être assisté." Marie vint Elle-même chercher son âme. Il laissa la réputation d'un séraphin à l'autel et d'un apôtre en chaire.


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  • La TRANSFIGURATION de NOTRE-SEIGNEUR

    Fête





    Le mont Thabor, où s'accomplit la Transfiguration du Sauveur, est la plus haute montagne de la Galilée; on y jouit d'un magnifique panorama sur toute cette partie de la Terre Sainte. C'est là que Jésus manifesta Sa gloire aux trois disciples qui devaient être témoins de Sa douloureuse agonie au jardin des Oliviers, Pierre, Jacques et Jean. Son visage devint éclatant comme le soleil, Ses habits blancs comme la neige: la gloire de Sa divinité rejaillit sur tout Son corps. Moïse et Élie parurent à Ses côtés et s'entretenaient avec Lui de la mort qu'Il devait souffrir à Jérusalem.



    Les Apôtres furent ravis d'un si merveilleux spectacle, et Pierre s'écria: "Seigneur, nous sommes bien ici; faisons-y trois tentes, une pour Vous, une pour Moïse et une pour Élie." Il parlait encore, quand une nuée lumineuse les couvrir, et une voix se fit entendre: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toutes Mes complaisances; écoutez-Le." Les trois Apôtres furent saisis de frayeur et tombèrent par terre; mais Jésus, S'approchant d'eux, les toucha et leur dit de se lever; ils le firent et n'aperçurent plus que le Sauveur dans Son état ordinaire. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne pas divulguer ce qu'il avaient vu, jusqu'à ce qu'Il fût ressuscité.



    Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.



    Ce mystère confirme plusieurs articles de notre foi. La Trinité nous apparaît dans les trois personnes divines qui interviennent: le Père, qui rend témoignage à Son Fils; le Fils, qui montre Sa gloire; le Saint-Esprit, qui couvre tout ce tableau sous la forme d'une nuée resplendissante. L'Incarnation brille avec éclat dans la Transfiguration, puisque Jésus nous apparaît en même temps comme Homme et comme Dieu, vrai Fils de Dieu: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé." Enfin nous y voyons une image de la résurrection du Sauveur et de la résurrection de tous les justes à la vie glorieuse; et c'est ce qui fait dire à l'Église cette belle prière:



    "O Dieu, qui, dans la glorieuse Transfiguration de Jésus Votre Fils unique, avez confirmé les mystères de notre foi et avez marqué l'adoption parfaite de Vos enfants par la voix céleste qui est partie de la nue, rendez-nous cohéritiers de ce Roi de gloire, et donnez-nous part aux splendeurs de Son règne."



    Le mont Thabor a toujours été en vénération dans l'Église; les pèlerins de Terre Sainte ne manquent jamais de le visiter. Une nouvelle basilique y a été construite au début du siècle dernier.


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  • SAINT JEAN-BAPTISTE-MARIE VIANNEY
    Curé d'Ars
    (1786-1859)


    On a dit de plus d'un personnage, de plus d'un Saint, qu'ils furent les prodiges de leur siècle. Ceci n'est peut-être vrai de personne autant que du curé d'Ars. Cet homme si humble vit, pendant une trentaine d'années, tout l'univers, pour ainsi dire, attentif à ses vertus et à sa gloire, et tout le monde chrétien à ses pieds; il est assurément l'une des merveilles de la sainteté et de l'apostolat.

    Né à Dardilly, non loin de Lyon, trois ans avant la Révolution française, de simples cultivateurs profondément chrétiens, il fut d'abord berger et occupé aux travaux des champs. Dès ses premières années, il se distingua par sa candeur, sa piété, son amour pour la Sainte Vierge, et sa charité pour les pauvres.

    Il parvint au sacerdoce grâce à sa piété plus qu'à ses talents. Après quelques années de vicariat, il fut appelé à la cure d'Ars, et, en apercevant le clocher de sa paroisse, il se mit à genoux pour prier Dieu et lui recommander son ministère. Son premier soin fut de visiter ses paroissiens; il les eut vite conquis par sa vertu, et l'on vit succéder aux abus de toutes sortes et à l'indifférence, grâce à son zèle, un esprit profondément chrétien, une parfaite observance du dimanche: la paroisse, sous l'impulsion d'un Saint, était devenue une communauté religieuse.

    Bientôt, des pays voisins, on accourut pour l'entendre, pour se confesser à lui et obtenir des miracles, qu'il attribuait à sainte Philomène, dont le culte tout nouveau croissait chaque jour en popularité; aussi l'appelait-il sa chère petite Sainte. Dix ans plus tard, la réputation du saint curé s'était étendue au-delà de la France, et l'on ne tarda pas à venir de plus loin; la paroisse d'Ars, jadis inconnue et solitaire, était devenue un centre d'attraction universelle; aux personnes pieuses se joignaient des impies, des incrédules, des débauchés; les conversions se multipliaient par milliers. Il passait régulièrement jusqu'à seize et dix-huit heures par jour au confessionnal, et le reste du temps en prédications, catéchisme et prières.


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