• SAINT FRANÇOIS de SALES

    Évêque et Docteur de l'Église

    (1567-1622)





    Saint François de Sales naquit au château de Sales, en Savoie. Nommer ce saint, c'est personnifier la vertu de douceur; il fut le saint aimable par excellence et, sous ce rapport particulièrement, le parfait imitateur de Celui qui a dit: "Apprenez de Moi que Je suis doux et humble de coeur."



    Jeune homme, il mena la vie des anges. Prêtre, il se montra digne émule des plus grands apôtres, par ses travaux et par les innombrables conversions qu'il opéra parmi les protestants. Évêque, il fut le rempart de la foi, le père de son peuple, le docteur de la piété chrétienne, un Pontife incomparable.



    "On disait communément, écrit sainte Jeanne de Chantal, qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de gagner sa faveur que de lui faire du mal, et que c'était la seule vengeance qu'il sût exercer." -- "Il avait un coeur tout à fait innocent, dit la même sainte; jamais il ne fit aucun acte par malice ou amertume de coeur. Jamais on n'a vu un coeur si doux, si humble, si débonnaire, si gracieux et si affable qu'était le sien."



    Citons quelques paroles de François lui-même: "Soyez, disait-il, le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur." -- "Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le veux tant aimer! Il a plu à Dieu de faire ainsi mon coeur! Oh! Quand est-ce que nous serons tout détrempés en douceur et en charité!"



    Saint François de Sales mourut à Lyon, le jour des saints Innocents.

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  • Saint Barnard,

    Archevêque de Vienne, en Isère (+842)



    Né à Lyon d'une famille noble, il se maria et servit dans les armées de Charlemagne. Après 7 ans de mariage, les époux se séparèrent d'un commun accord et Barnard devint bénédictin au monastère d'Ambronay dans l'Ain. Il est nommé archevêque de Vienne dans l'Isère et ne démissionna qu'au bout de trentaine d'années d'épiscopat. Il fonda alors l'abbaye de Romans-sur-Isère et y finit ses jours dans la prière.



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  • SAINT VINCENT

    Diacre et Martyr

    (304)






    Saint Vincent, l'un des plus illustres martyrs de Jésus-Christ, naquit à Saragosse, en Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres.



    Il était diacre, quand Dacien, gouverneur d'Espagne, l'un des plus cruels persécuteurs qu'ait jamais eus l'Église, en fit une des premières victimes de sa fureur. Rien n'est plus beau que le récit de son interrogatoire: "Ta naissance, Vincent, dit le juge, et ta brillante jeunesse excitent toute ma sympathie; renonce à ta religion et choisis entre les honneurs ou les tourments. -- Tu as pris trop de peine, répond le martyr, pour me faire apostasier; je resterai chrétien et saurai mourir joyeusement pour la vérité. Les souffrances me vaudront la couronne des élus."



    Comme prélude de son supplice, Vincent est étendu sur un chevalet, et, sous l'action des cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent: "Eh bien! Dis-moi maintenant quelle est ta foi? Reprend le féroce Dacien. -- Tu combles aujourd'hui mes voeux, dit le martyr, laisse libre cours à ta rage, tes fureurs me conduisent à la gloire."



    Le tyran s'irrite contre les bourreaux, trop timides dans leur besogne, et le supplice recommence plus horrible encore, à coups d'ongles de fer. Vincent sourit dans les tortures: "Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre; servez, si vous voulez, ces vains fantômes; pour moi, je ne sacrifie qu'au Dieu vivant qui est béni dans tous les siècles." Dacien lui-même est touché de l'affreux état où il a mis sa victime: "Aie pitié de toi, Vincent, ne méprise pas ainsi la jeunesse dans sa fleur, épargne-toi de plus terribles châtiments."



    Mais le saint diacre ne cède pas plus aux flatteries qu'aux menaces: "Langue de vipère, dit-il, je crains plus ton poison que tes tourments. J'ai pour me soutenir la parole de mon Sauveur, qui m'a dit: "Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent rien sur l'âme." Alors on prépare un vaste gril de fer dont les barres sont autant de scies aux pointes aiguës; on le place sur un brasier ardent et on y jette le martyr, qui bénit Dieu dans son affreux supplice.



    Vainqueur du tyran, Vincent est retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les anges viennent le consoler. Vincent rendit peu après le dernier soupir; il avait vingt-deux ans. Saint Augustin a dit de lui: "Enivré du vin qui rend fort et chaste, Vincent triompha des tyrans qui voulaient ruiner le règne de Jésus-Christ."

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  • "Priez sans cesse avec un coeur patient"
    "Ayez de la patience envers tous" (1 Th 5, 14)

    Semaine de prière pour l'unité des chrétiens (centième anniversaire)


    Prière

    Seigneur, fais de nous tes disciples, à l'écoute de ta Parole jour et nuit. Sur notre route vers l'unité, donne-nous de savoir espérer les fruits en leur temps. Quand les préjugés et la méfiance l'emportent, accorde-nous l'humble patience nécessaire pour la réconciliation.
    Amen.



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  • SAINTE AGNÈS

    Vierge et Martyre

    (304)





    La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de la foi chrétienne; elle nous montre une faible enfant sacrifiant, pour l'amour de Jésus-Christ, tout ce que le monde a de plus séduisant: noblesse, fortune, jeunesse, beauté, plaisirs, honneurs.



    Agnès, enfant de l'une des plus nobles familles de Rome, se consacra au Seigneur dès l'âge de dix ans. Elle avait à peine treize ans quand un jeune homme païen, fils du préfet de Rome, la demanda en mariage; mais Agnès lui fit cette belle réponse: "Depuis longtemps je suis fiancée à un Époux céleste et invisible; mon coeur est tout à Lui, je Lui serai fidèle jusqu'à la mort. En L'aimant, je suis chaste; en L'approchant, je suis pure; en Le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c'est le Christ que servent les Anges, le Christ dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à Lui, à Lui seul, que je garde ma foi."



    Peu après, la noble enfant est traduite comme chrétienne devant le préfet de Rome, dont elle avait rebuté le fils; elle persévère dans son refus, disant: "Je n'aurai jamais d'autre Époux que Jésus-Christ." Le tyran veut la contraindre d'offrir de l'encens aux idoles, mais sa main ne se lève que pour faire le signe de la Croix.



    Supplice affreux pour elle: on la renferme dans une maison de débauche. "Je ne crains rien, dit-elle; mon Époux, Jésus-Christ, saura garder mon corps et mon âme." Et voici, ô miracle, que ses cheveux, croissant soudain, servent de vêtement à son corps virginal, une lumière éclatante l'environne, et un ange est à ses côtés. Le seul fils du préfet ose s'approcher d'elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Agnès lui rend la vie, et nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, se déclare chrétien.



    Agnès est jetée sur un bûcher ardent, mais les flammes la respectent et forment comme une tente autour d'elle et au-dessus de sa tête. Pour en finir, le juge la condamne à avoir la tête tranchée. Le bourreau tremble; Agnès l'encourage: "Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j'aime; détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels." Le bourreau frappe enfin, et l'âme d'Agnès s'envole au Ciel.

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